Qu’elle est fraîche la Dordogne aujourd’hui ! Un petit 8 ° à peine…Je la sens s’insinuer par toutes les perforations invisibles dans le bas de pantalon… Peu animation ou rien de bien folichon. D’où je suis, je ne vois que quelques subnubilus qui s’agitent, couples patauds qui sautillent maladroitement mais ce sont des ombres, des mâles, gardiens des nids, qui les cueillent doucement plus amont, dans le virage ensoleillé… Mais au gré de la promenade, « printemps plein les mirettes », à quelques longueurs de canne, voici une truite, qui louvoie avec des écarts prometteurs, à ras de la berge, dans une tache de lumière. Ma phrygane de plume lui fait hocher la tête latéralement mais sans plus. Un moucheron sombre ? Je parviens à éviter les feuillages à l’arrière et l’artifice a dû se poser sans l’effrayer car elle est toujours là. Un écart sur la gauche, elle disparaît de mon champ de vision, je ne vois plus rien si ce n’est un gobage en forme de rein. Sur la mienne ? ça m’en a tout l’air maintenant qu’elle lorgne en force vers ce fouillis de branches en aval ! Un couple de cols verts butinent ardemment les culs-verts sans me quitter du regard… La promenade continue…