Voilà ! Cela fait maintenant 2 saisons pleines que je pose mes mouches sur de nombreux parcours de l’Est. Je vous avoue qu’en rejoignant la Champagne, je ne pensais pas retrouver une telle qualité de pêche. Certes ma Nive est loin (trop…) mais je constate avec malice que ma pratique s’est quelque peu accrue ces dernières années. En effet, il est très rare que je passe une semaine sans faire voleter mes imitations. Bien sur, la recherche est essentiellement tournée vers les salmonidés mais je prends plaisir à leurrer rotengles, ablettes, chevesnes, barbeaux et autres poissons qui pour certains, se refusent encore à mes mains (mister essox et madame carpio notamment !). En cette fin du mois d’octobre, je me suis rendu sur les bords de Marne voir si quelques ombres n’auraient pas élu domicile sur des secteurs jusque là inconnus de mes mouches. Et bien oui, il reste encore des petits spots où notre ami thymallus aime à se poster et qui, de temps à autre, nous fait passer d’agréables moments mais ô combien frisquets. Dans un environnement qui dévoile peu à peu de superbes coloris avant le terne des mois d’hiver, il n’est pas rare que la dérive d’un petit voilier soit interrompue par le gobage discret d’un étendard aux couleurs chatoyantes. L’espoir de ces rencontres me fait chaque fois retourner sur les berges où, patiemment, j’observe le passage des saisons. Désolé mais la rivière m’appelle…