Et oui, force est de constater que le parcours ne nous a pas tout montré. Nous restions sur un sentiment d’inachevé depuis notre venue du mois dernier. Nos disponibilités coïncidentes, Jean Marc me proposa de repartir à la conquête des Vixoises. Sur place vers 8h30 après le traditionnel arrêt à la boulangerie de Brienne, nous décidons d’attaquer le parcours par son aval. Il ne fallut pas longtemps pour que déjà nos regards se perdent dans les sillons de fuite de quelques belles mémères sur le qui vive. Comme pour nous ramener à nos souvenirs passés, certaines chipies gobaient ça et là, à mesure qu’elles suivaient leurs envies. Une activité très irrégulière mais présente et la réussite fuyante en nymphe nous incita à tenter d’anticiper les caprices de ces ponctuées. De temps à autre, un sedge gris, une olive, une perle vient disparaître sous un minuscule écho de l’onde. Opportuniste ? Certes mais pas folle la guêpe (heu, la truite) ! Malgré une clarté de l’eau indéniable et un temps parfait pour la recherche « à vue », il est difficile de repérer la belle dans ses enchevêtrements de renoncules. Heureusement, quelques olives très pâles viennent bientôt venir à notre secours. Il semble que ces frêles voiliers proposent une saveur indéniable. La journée se déroulera une fois de plus entre solitude face au poisson convoité et partage autour d’un posé ou d’un gobage. Le plaisir est là, sincère dans l’échange où seul importe le moment où délicatement, l’imitation est saisie. Les monstres nous ont une nouvelle fois snobés mais nous repartons avec le sentiment humble qu’il nous faut travailler, encore et toujours. Nous nous retrouverons…