Retour de grand WE, fabuleux ! Pas de carton, pas de monstres, mais quelle jouissance. Deux 1ers jours difficiles, l’eau est glacée, peu ou pas d’activité. On sauve la bredouille en nymphe ou à la cuillère, désolé… Le dimanche, quelques gobages, mais impossible de les faire monter, sauf une, sur une fourmi noire, que je ne tiendrai même pas 2 secondes avant de casser en 12/100. On m’avait bien dit que c’était beaucoup trop fin ! J’imagine toutes les combinaisons mouches/bas de ligne possibles, mais je n’avais qu’une fourmi et impossible de faire monter une autre belle. J’aurai la réponse le lendemain. Une très belle arc de 50cm (acclimatée depuis plusieurs années, je précise!) chopera ma nymphe et sauvera mon WE, je pensais. Mais le coup du soir, grâce au réchauffement climatique j’imagine, s’avèrera bien plus fameux. Des gobages, pas la folie mais réguliers. Ces coquines continuent de bouder nos imitations, nous narguent, ma dernière nuit approche à grand pas, quand j’annonce, tel un joueur de poker annonce ‘all in’ : ‘je vais me les faire à la polak’. Ces propos peuvent paraître déplacés mais ils ne sont le fruit que de mon obsession de séduire une truite. Sur la San polonaise, en octobre dernier, les truites et ombres ne montaient que sur des CDC montés sur des hameçons minuscules et une pointe en 10 ou 12/100. Je n’en avais pas pris une seule d’ailleurs de cette manière, mouche invisible, technique médiocre etc … Je monte donc un de ces CDC plutôt clairs, conçu et vendu par mon guide polonais, sur une pointe en 12/100 à la place de mon 18/100. Le 1er posé sera le bon, une belle fario, une photo pourrie mais une émotion exceptionnelle, n’ayons pas peur des mots. Mon ‘associé’, plus expérimenté, me dira une fois la truite sortie, que je ressemblais à un coureur à la fin d’un marathon ! C’étais le cas.
