Nous y sommes. Aujourd’hui dimanche, c’est le jour de mes retrouvailles avec la Vienne, que j’ai laissée à l’automne dernier voilà déjà cinq longs mois. Compte tenu des orages de la semaine passée, j’ai peur de trouver des niveaux élevés, aussi, j’ai choisi un parcours assez haut en amont afin d’être sûr de trouver de l’eau claire. Mais, en arrivant sur place, c’est la surprise : on est quasiment au niveau de l’étiage ! En plus, c’est grand soleil et il y a pas mal de vent. La pêche s’annonce difficile, surtout sur les plats, malgré les quelques gobages de riquettes que je peux observer dès ma descente de voiture. Aussi, je décide marcher un peu pour me rendre sur un secteur plus torrentueux sur lequel je pense avoir plus de réussite. Pas de mouches sur l’eau, hormis quelques sedges et des petits nuages de ces moucherons, qui parfois, quand les truites ont décidé de ne prendre que cela, sont capables de faire péter les plombs au pêcheur le plus zen. En alternant nymphe et sèche, selon les postes abordés, j’arriverai quand même à intéresser une vingtaine de poissons dans l’après midi, mais principalement des truites d’environ quinze centimètres. Les belles (sur le Plateau on ne peut pas parler de grosses), n’étaient pas de sortie, à l’exception d’un spécimen d’environ 26 centimètres, qui après deux chandelles, se précipita au cœur d’un herbier pour chercher son salut, ne sachant pas qu’il avait à faire à un no-killer. Et c’est à la main que je l’ai récupéré pour le décrocher et lui rendre sa liberté. En revenant à la voiture, je jette un coup d’œil sur les lisses, où quelques poissons sont toujours en activité. Par acquis de conscience, je me remets à l’eau et cette dernière tentative infructueuse viendra clôturer la journée. L’eau est vraiment trop basse sur ces plats, et le courrant trop lent laisse largement aux truites le temps de déjouer le piège. En rentrant, je décide de passer au NK d’Eymoutiers, où je ne verrai aucune activité : ni pêcheur, ni gobage. jf
