Cela faisait deux ans que je n’avais pas trempé les mouches dans l’eau de cette belle rivière qu’est la Vezouze. Un rendez-vous de travail dans les environs me fit mettre la canne dans le coffre pour rendre une petite visite à la belle. Malheureusement le temps n’était pas de la partie, un vent violent balayait la vallée et la température frisquette n’augurait rien de bon. Effectivement sur l’eau basse, pas un insecte pour faire venir un museau en surface. En plus sur ce secteur très encombré qui échappe au programme d’entretien de la rivière depuis plusieurs années, les embâcles ont retenu les sédiments et les trous salutaires pour les poissons ont disparus. Malgré une pêche de sioux à genoux en soie naturelle, seul deux petites truites et un ombre viendront gouté à ma nymphe. Le craquement lugubre des saules et peupliers balancés par le vent me font précipitamment quitter le lieux avec le sentiment d’avoir manqué mon rencard avec mon ex (rivière). Le lendemain je rendrais une visite à ma compagne actuelle (la Crusnes) pour admirer un superbe ombre de 47 cm, comme quoi les infidélités ne sont pas toujours salutaires… PS: peut-être un jour des photos quand j’aurais compris, faute d’appareil photo, comment les transférer de mon téléphone portable à l’ordinateur!!!
