Trop de pluie pour espérer poser des tuiles sur le toit de ma maison en construction sans prendre des risques de chute, mais assez de pluie pour aller faire un tour sur la Dordogne. Je décide d’aller visiter le nokill d’Argentat qui d’après les éternels insatisfaits ne vaut rien… A peine arrivé, un premier orage me cloue dans la voiture le temps d’une petite sieste. Sitôt les trombes d’eau passées, vers 15h30, je me jette à l’eau et ferre sans plus tarder deux tacons et deux blancs qui gobaient des ignitas sur le chemin des profonds où j’espère bien faire des ombres. Malheureusement, les gobages se calment et il me faut me résoudre à pêcher l’eau alors qu’un autre orage gronde au loin. Sur un beau poste, je fais décoller du fond un pépère bleu qui gobent bruyamment mon sedge. Ferrage, je retourne le poisson. Bizzare, je l’ai bien vu prendre la mouche. En plus, ce genre de poisson qui fait plus de 40 ne monte pas voir en surface pour rien. Après vérif, le fil à bouclé après la mouche au milieu de la hampe:-((( Juste le temps de remettre un peu d’ordre et voilà que la pluie redouble. Emmitouflé dans ma veste de wading légère, je n’en mène pas large au milieu de la Dordogne sous ces trombes d’eau et l’orage. Pourtant, qques poissons font des splachs caractéristiques de la prise de sedges. Les éclairs sont encore loin je peux fouetter et prendre une truite lorsqu’un coup de tonnerre assez proche me fait me souvenir que le carbone est conducteur d’electricité. Je suis donc obligé de partir m’abriter sous le pont. Le temps de passer un petit coup de fil à JY, l’orage s’éloigne et malgré la pluie, une superbe éclosion de sedges met la rivière en ébulition. J’ai dans un rayon de 10 m 4 ombres qui gobent régulièrement. le premier qui splash comme un ombret fait en fait 42 cm au compteur. Il a pris ma mouche au premier passage. Le deuxième est malheureusement plus petit mais il se bat bien. Les autres ont décidé de jouer avec mes nerfs… Alors que la pluie redouble, ils s’amusent à refuser tous les modèles que je leur présente. Pas évident de changer de mouches sous une pluie battante avec une veste de wadding qui commence à ne plus jouer son rôle. Pendant près d’un bon quart d’heure, sous une pluie de chien, nous restons là comme des couillons. Eux à refuser mes mouches bien à l’abri dans leur remous. Moi avec l’eau qui rempli mes manches. Ah! passion quand tu nous tiens. La pluie se calme, les ignitas sortent par centaines, j’ai juste le temps de décrocher une petite truite avant que le soleil ne pointe le bout de son nez, signant la fin des gobages et de la partie de pêche. Il est 18h. Dire que certains sont persuadés qu’il n’y a plus de poissons dans la Dordogne. Qu’ils y aillent un jour où les conditions sont favorables, ils seront agréablement surpris. Fred PS : j’avais oublié mon APN donc pas de photos mais je regrette pas vu ce qu’il est tombé 😉