Le grand maitre de la nature a peint du vert sur les branches des arbres. Par vagues, des orages ponctuées de violentes averses obligent à s’abriter au cœur d’un tronc penché.
Puis, dès l’ondée éloignée, une multitude d’oiseaux se remet à chanter. Pinsons, troglodytes, grimperaux, martinets, hirondelles et tant d’autres respirent la puissance de l’air printanier.
L’émergence d’insectes est régulière : sedges divers et variés, olives, sulphures et quelques plécos.
Mais rien ne bouge en surface. Puis ce rond, inaccessible et si proche à la fois. Sur la pointe des pieds… j’ai réussi à passer mais le poisson n’est pas remonté.
A force d’avoir froid, j’ai dû abandonner.
Mais comme un gosse, dans un remous, je me suis mis à jouer. Le bonheur est parfois simple comme un bout de fil, des ronds, une mouche et quelques poissons blancs.
Puis sur la pointe des pieds, je me suis retiré, emportant simplement sur ma peau leur odeur musquée.
Fred
PS : la Dordogne se réveille petit à petit mais l’eau est encore trop haute et chargée pour espérer pêcher de manière régulière. D’autant plus que les pluies font répondre les affluents.
