Ce n’est pas les amitiés et connaissances qui me manquent sur les bords de la Dordogne, pourtant, le temps de ces vacances à près de 100km de la Belle, il a fallu que je fasse mon autiste et parte tout seul, sans infos, sans rendez-vous, au bord des eaux noires … Il faut dire que la chaleur écrasante ne me laissait pas entrevoir de grandes parties de pêche, et puis un soir la pluie a martelé le toit de la grange réhabilitée où nous logions. Du coup tout cela avait le parfum brouillon de l’improvisation. 5h45, j’émerge d’une de ces nuits agitées que connaissent tous les pêcheurs la veille d’un réveil très matinal. Arrivé au bord de l’eau, je m’arnache, je cours presque au bord de l’eau, j’avise un bras qui me sépare d’une sorte de barrage en enrochements, parsemé de veines d’eau, qui fleurait bon le gobage matinal. Je sais la Brune traitre, mais là … un pas, deux pas, trois pas, un gros rocher empêche mon pied droit de trouver appui tandis que le courant me pousse, je vire sur moi même et m’affale de tout mon long dans la rivière. Jamais je ne suis tombé aussi rapidement à l’eau, je bats mon record ! Vous voulez des news de la Dordogne ? Et bien elle est fraiche ! question poisson, ben rien, la Corrèze ne m’aime pas, je cumule les sorties merdiques dans ce beau département à qui je dois pourtant mes premières truites, à la sauterelle, il y a plus de 20 ans …