Oui cette rivière est un miracle. Depuis le 1er jour où je voulais voir comment c’était, et par déjà cinq fois cet été, je vis toujours autant d’émotions lorsque je prends la D108 à l’entrée de Lanarce. Je découvre le silence et la beauté d’une rivière qui coule le long des blocs de granit mélangés de roches basaltiques, mémoire du passé. Ces sapins magnifiques, dont le nombre se multiplie au fur et à mesure que tu descends vers le village d’Espéron, vers l’Allier, cet autre rivière magnifique, et puis cette odeur si naturelle et si sauvage. Ce dimanche 4 septembre, vers 9 h du matin, la température était fraîche, autour de 10°, et j’ai décidé d’explorer un nouveau coin à partir du Pont Vert, deux à trois km en aval du camping du Rayol. Ce coin est accidenté avec de nombreux rochers, mais aussi des passages difficiles sous les arbres. J’ai eu pas mal d’attaques en sèche avec une oreille de lièvre et une fourmi ailée mais c’était pas terrible. J’ai fini par m’apercevoir qu’il y avait de nombreux petits trichoptères marron clair en activité. Finalement des restes de ma boîte j’ai sorti un genre d’altière grizzli brun qui a fait un malheur. Chaque passage était l’occasion d’attaque très violentes. Une fario a même tourné comme une folle autour de ma mouche en essayant de la gober, sans que je puisse ferrer. Mais le clou de ma matinée c’était la venue d’un magnifique écureuil roux qui m’a regardé tranquillement à deux trois mètres. Bien sur je n’avais pas mon appareil photo! C’est le deuxième écureuil qui s’invite à ma partie de pêche (la première fois c’était dans Cholet, une autre rivière magique du Royans que je fréquente). A chaque fois qu’on va dans l’Espézonnette je pense qu’il faut penser au travail formidable que font les membres de l’AAPPMA de Coucouron pour préserver ce site miraculeux qui ,espérons-le, va rester intact pour nos générations à venir!
