Voilà, je reviens d’un weekend chargé. En effet, de retour en Champagne, il a fallu renouer avec les quelques mouchetées du coin. A mon avis, ces dernières sont fâchées… Vous avez pu lire la mésaventure de mercredi dernier et la casse d’un poisson que je qualifierai de « wahoo ». Eh bien voilà, samedi, nous décidons avec Jean Marc, de revenir sur les lieux de cette rencontre quelque peu dés illusoire. Nous passerons sur la péripétie de JM qui a décroché dans les pieds une belle qui se rendait, pour vous annoncer la prise record d’une demoiselle de 27cm ; chose rare dans ce secteur aux belles (généralement, elles font 26 ou 28 voire….plus !). Bref, un peu dégoûté de n’avoir retrouvé la belle qui m’a fait faux bond mercredi, je décide d’y retourner le dimanche en fin d’après-midi. Le vent souffle mais le parcours est relativement protégé d’une ripisylve rare dans la région (…). Je me poste à la recherche d’un éventuel signe de sa présence. Certes de ci de là, des ronds trahissent une activité mais ce ne seront que cabots et vandoises qui seront sollicités. 43 et 46cm de blanc plus tard, je décide de remonter vers un courant plus poussé. Lentement, pas à pas, j’avance tout en scrutant le fond ou le moindre frémissement des ridules. Rien, ce sera pour une prochaine apparemment ! Je vais jusqu’au frêne et bye, bye. Nonchalamment, je fixe le début de ce radier ; l’arbre repère n’est plus très loin. Ouh ! Elle est là. Elle semble sereine, à l’affût devant cette cassure. Je prends le temps de l’observer, de me positionner. Je refixe l’imitation et vérifie le bas de ligne (une fois ça va !). le premier lancer est le bon, quoique qu’un peu court, en une fraction, la voilà qui se retourne, perce la surface de sa gueule béante, et mon amuse bouche disparaît. Je ferre, elle y est ! A peine, le sourire aux lèvres que celui-ci s’estompe eut égard au démarage du monstre. Sans surprise, elle démarre en trombe, me tend la soie et continue sa course en faisant tourner le moulin…Pfffffft, la soie me revient. Je reste koi quelques instants quand un cri venu d’outre tombe transperce le soir. Je suis blasé, 2 bombes leurrées mais manquées en une semaine, même aux férias de Dax, cela n’arrive pas ! Je suis prêt à rentrer et les amis cyprinidés sur la descente de me redonnerons pas le goût. Je me dis, peut-être au coup du soir ? Je passe les détails mais après une approche de sioux, une jolie mémère se présente à 7/8 mètres en bordure. Elle semble comme posée au fond. Je la tente avec une sœur de la précédente traitresse, mais pas un mouvement. Éclair dans le cerveau, je la troque contre la spéciale Jean Marc. A peine est-elle posée qu’elle est noyée dans un remous. Je ferre et … CLAC ! Je ferais une gentille fille de 22 et le retour se fera au rythme de Norah Jones. Moralité : même par eaux basses et claires, oubli le 12°° !