Une journée atypique

Cela commença hier. Je prenais le deuxième train qui m'emmène à la Vallée de Joux ou j'effectue mes études en logeant dans cette vallée. Il est 7 heures du matin, et comme à notre habitude, nous rigolons beaucoup entre potos. Nous sortons du train, je rentre dans l'école technique, dépose mes affaires dans mon casier, et enfile ma blouse d'horloger pour aller jusqu'à l'atelier. Je démonte un mouvement assez simple et rêve de la rivière (l'Orbe) qui coule à une cinquantaine de mètres derrière la fenêtre ou je travaille. Je m'imagine fouetter le long de ces berges, avec ma canne que j'apprécie énormément… Justement CETTE CANNE!!! Je cours à mon casier et remarque qu'elle n'est plus là. J'avais oublié ma Winston à 700 euros dans le train. Première chose que je fais, j'appelle le service ferroviaire Suisse, leur signale la disparition de la canne. Et continue à travailler dépité. Soudainement je revois le train faire un aller (C'est une petite gare à une voie). Je quitte l'atelier et sprint pour monter dans le train. En arrivant, pas de tube vert sur les portes bagages. Je panique un rien et tente de sortir du train qui finalement se verrouille et m'emmène 2 km plus loin à la prochaine station. Je descends donc encore plus dépité et retourne à l'école. Je me rappelle en marchant qui existe deux trains sur cette ligne qui se croisent. Ce ne devait donc pas être le bon me dis-je pour me rassurer! En arrivant à l'école, j'aperçois le deuxième train (ou ma canne devrait se trouver) je retape donc un sprint, entre dans le train. Et découvre avec émoi (j'en fais un peu trop oui) Le tube avec ma canne dedans. Je suis super content et m'en vais la ramener dans ma valise qui se trouve dans mon casier scolaire. A midi, un pote me demande de lui montrer ce qu'est la palm. Nous décidons donc, d'aller à midi. Nous pêcherons quelques riquettes ainsi qu'un bel ombre en NAV. Fin de la partie de pêche, une idée bizzare me traverse l'esprit. Je planque ma canne dans les roseaux au milieu de cette prairie sauvage et déserte, pour revenir pêcher ce soir, sans me la trimballer en cours. Après cette longue après-midi, je m'en vais à la rivière. Je me pointe ou j'avais planqué ma canne, je cherche 1 minutes, 2 minutes, 10 minutes—–2 heures plus tard, je suis toujours en train de remuer les hautes herbes et les roseaux. Je suis dépité et déçu de ma connerie; perdre deux fois sa canne dans la même journée, et planquer une canne de ce prix dans la nature. Je suis partis du principe qu'elle devait avoir été trouvée par un promeur ou pêcheur, ou que je ne l'avais pas vu. La nuit fût assez pénible, d'autant plus que j'ai besoin de cette canne toutes les vacances. Le lendemain, mon pote rigole pas mal de ma situation, mais bon ami qu'il est, m'accompagne pour une deuxième recherche. En arrivant, il voit l'herbe applati, et me dit, »mais tu l'avais planqué plus proche de la rivière mon gars »! Il lui a fallu 30 secondes pour la trouver. Je n'avais en fait pas chercher au bon endroit. Je cherchais sur 50 mètres de long, mais à un mètre de la rivière, alors que celle-ci se trouvait en réalité à 30 cm! Je remercia mon ami comme pas possible, et fût vraiment soulagé de l'avoir retrouvée. Va falloir que je sois moins distrait (bon des journées comme celle-ci ça m'arrive jamais en général) ou acheter un remède contre la connerie! Mais au final tout rentra dans l'ordre et ce soir, je ne laisserai pas ma canne près de l'Orbe 😉