Les feuilles rousses se dorent aux derniers rayons, et se détachent dans le vent pour dévaler la rivière et se mélanger à l'eau fraîche et aux ombres. Les poissons lèvent parfois la tête et happent un insecte minuscule dans cette immensité naturelle. Partout, des traces de castor, des martins pêcheurs qui filent au ras, des aigrettes blanches et gracieuses… Les courants larges qui méandrent à travers la forêt alluviale alternent avec des lisses sans fin aux miroirs glacés. L'arrière-saison sur la basse Moselle est toujours aussi agréable. Bientôt arriveront les premiers froids et, avec eux, des éclosions plus importantes qui décideront, on l'espère, les plus gros ombres à lever leurs voiles pourpres à la surface.
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