Petit résumé de notre séjour norvégien passé sur la Glomma. Je suis parti avec Christian (Gus) et nous avons ensuite été rejoints par Jean-Louis (Laponie) du 17 juillet au 1er août. Cette session est pour moi, depuis que je fréquente les Pays Nordiques, la plus fantastique en nombre et taille des prises. Début du séjour à Koppang : la rivière présente un potentiel extraordinaire même si pour nous elle est au premier abord un peu déroutante; très large, niveau haut, difficile pour se déplacer (fond de gros galets glissants) et pas de gobages visibles. Nous verrons par la suite que les niveaux d’eau sont en fait le résultat d’un ouvrage hydro-électrique situé quelques dizaines de km en amont et elle joue au yo-yo et prend des allures de Dordogne au Pont de Monceaux … Ca va parler à pas mal. Nous avons en plus eu un vent important qui ne nous a pas favorisé. Par contre lorsque les inconvénients cités plus haut sont absents, on voit vraiment qu’il y a beaucoup (voire plus) de poissons. Nous avons attrapé une grande quantité d’ombres et de truites mais sur de courtes périodes. Les poissons gobaient pendant deux heures puis plus rien jusqu’au lendemain. Nous avons eu la chance d’avoir un jour des niveaux corrects et pas de vent, ce fut un festival. En conclusion : joli coin mais pêche trop aléatoire (surtout sur un séjour de deux semaines…). Un gobnaute m’a dit y avoir passé quatre jours cette année sans pouvoir pêcher. La deuxième partie du séjour s’est passée 150 km plus haut vers Roros et là c’était autre chose : plus de problème de niveau d’eau, un parcours à la gestion exemplaire : possibilité de garder 1 poisson entre 35 et 40 cm par jour (mais encouragement du no-kill) et tout le reste repart à l’eau. Hameçon sans ardillon et pêche à la mouche obligatoires. Je vous laisse deviner la suite. Plus de 80 poissons par jour. Essentiellement des ombres, il y a une bonne population de truites (quelques unes capturées ou vues sur les bordures) mais nous ne les avons pas recherchées. J’imagine quelques courants où un petit streamer viendrait s’égarer 😉 Sur le total de captures nos maxi furent 51 cm pour Christian et 47 pour moi. Les 45 + ne sont pas rares, beaucoup de poissons entre 35 et 45 cm. Tous ou presque ont été pris en sèche (la nymphe n’a été utilisée que pour faire quelques essais). J’ajoute que même si ils sont très nombreux, ces poissons ne sont pas neu-neu 😉 . Une mauvaise présentation, une mouche qui dérive un peut plus vite que naturellement ou tout simplement le menu qui ne leur plaît pas et les ombres vous ignorent. Ils ne font pas de refus, ils ne se déplacent même pas. Nous avons donc utilisé les mouches de « chez nous » : petit cdc, orl etc en 16 ou 18 parfois plus petit encore. Les bas de ligne étaient longs, longs… les micros-courants ne facilitant pas la présentation. Au-delà de 6m mais la pointe en 14 nous assurait une certaine sécurité. Si vous leur présentez correctement ce qu’ils aiment, les thymallus norvégiens ne font pas la fine bouche. Pas de « fausses montées », le voyage ne se fait pas pour rien, ils gobent franchement votre mouche ou mieux encore lorsque vous voyez à peine dépasser le bout d’un museau et que dans une minuscule aspiration l’artificielle disparaît, vous êtes sûr que vous avez là un beau pépère. Jean-Louis repartant un jour avant, nous avons fait une dernière étape plus au Nord pour nous rapprocher de l’aéroport et en profiter pour faire quelques truites 😉 sur la Néa. J’avais écrit il y a quelques années mon amertume à pêcher en France après un séjour Lapon. Cette année c’est différent (pas rassurant pour autant), j’ai remisé tout le matériel au garage et je monte des mouches car si nous le pouvons … nous y repartons en septembre. A plus, Pat