Et bah non, n’attendez pas à voir des photos de truites, cette news n’en aura pas! Mais des photos d’un paysage hyper beau, vous en aurez ! Vendredi je décide que mon samedi après-midi sera l’occasion de sortir ma 10 pieds soie #4, histoire de taquiner les truites de montagne, sur le Rio de Frades. On commence le périple à environ 250 mètres d’altitude pour finir environ à 1090 m, si on arrive à faire toute la montée (pas facile…). Pas grave, la détente avant tout! Mes informateurs me disent que ce jour pas de pratiquants de canyoning dans le coin ! C’est une rivière aux eaux très limpides, avec pas mal de truites, typiques de montagne, petites, très méfiantes ! La pêche est une pêche de postes, si la truite ne prend pas la mouche au premier ou au deuxième passage, ce n’est pas la peine d’insister ! J’y arrive vers 13h30m et monte mon équipement, je choisirai de pêcher avec une Phoenix parallèle « C », encore en rodage, mais déjà assez souple. J’aurai fait le bon choix, car il y a un peu de vent et la « C » passera mieux qu’une soie plus légère. Dès mon arrivée au bord de l’eau, je me fais attendre par une Natrix natrix d’environ 100 cm, la pauvre s’est enfuie tout de suite. Je commence ma montée, poste à poste. Il n’y a pas d’éclosion, normal, le soleil tape encore trop fort. Je me dis que dans certains virages de la rivière les zones ombragées seront meilleures ! Pas de surprise, sur les zones ombragées Dame Fario y est, et trois prendront le palmer tricolore avec lequel j’avais choisi de pêcher. Des petites truites, dans les 15 cm à 20 cm, typiques de ces cours d’eau. En relâchant la troisième, j’apprendrais à mes dépens que les ardillons écrasés ça rend service aussi à nos pauvres doigts. En la décrochant, je me plante l’hameçon taille 16 assez profond dans l’auriculaire de ma main droite. Même avec l’ardillon écrasé ça n’a pas été une bonne expérience !!! Je continue ma remontée, à certains endroits il faudra faire de l’escalade pour vaincre certaines parois. Je change ma mouche dans les secteurs plus agités, car je trouve que trois truitelles c’est quand même maigre comme résultat ! Deux truites vont essayer de prendre mon Elk Hair Caddis au passage, mais c’est raté, et je trouve ça assez bizarre. C’est alors que je m’aperçois de quelques brindilles d’herbes écrasées. Je me dis : « Animal sauvage ou être humain ? » Je penche plutôt vers la deuxième hypotèse et au bout de quelques mètres je vais me rendre compte qu’un ferrailleur me précedait. Voilà pourquoi les truites ne voulaient pas être de la fête avec moins de méfiance ! Bref, je poursuis mon périple, jusqu’à environ 18h, et après j’entame ma descente. J’aurai fait environ la moitié du parcours pêchable. Ouille, sur une pierre je glisse et je me vautre au milieu des pierres… Aaaaaie, je me dis, pas de réseau pour le téléphone portable. Je me lève, rien de cassé, heureusement ! Mais mon genou droit, mon bras droit et mon tibia gauche accusent les effets de cette chute ! Mon waders a tenu bon, pas de déchirure visible. Ma canne, aïe, des légères éraflures sur le vernis du deuxième brin. Bon, c’est pas grave ! J’arrive à la voiture vers 19 heures, et à la maison vers 20 heures. Ça aura été une très bonne après-midi… sauf quand Mme me voit prendre mon bain et me dit « non mais, je te dis qu’un jour ça va mal se passer et tu vas vraiment te faire mal avec tes sorties pêche ! » Faut dire que l’état de mes bras / jambes m’empêche de camoufler ma chute… Qu’importe, ça aura été une très belle après-midi, puisque la pêche ce n’est pas seulement prendre (et relâcher !) du poisson, c’est aussi de contempler ces magnifiques paysages que l’on peut encore regarder !!