Retour de réunion, je m’arrête le long du Furans, un affluent du Rhône qui a terriblement souffert de la sécheresse. L’eau n’est pas encore haute mais si claire que je m’y suis baigné, ah non merde ça c’est la chanson, disons si claire que j’y aurais bien bu. Mais en vrai, planqué derrière la balustrade d’un pont (au péril de ma vie quand le bus scolaire m’a klaxonné pour passer), j’ai pu observer je sais pas moi, 30 poissons sur une surface de 15 m², qui se poursuivaient à qui mieux mieux… Je n’avais jamais assisté aux débuts de la fraie, c’est superbe. Plus bas, je me réarrête, et là j’observe une truite énorme, près de 50 cm, toute grasse, je ne pensais pas que la rivière en abritait… Content pour cette rivière si mal en point il y a encore 2 mois, je passe par Saint Rambert, sur l’Albarine, et décide de manger mon sandwich sur ses rives. Là contrairement au Furans, les truites sont bien en poste, pas du tout encore intéressées par la fraie. J’observe électrisé une mémère gobant au ras des quais, puis passe le long d’un banc d’ombres énormes. L’un des leurs gît au fond sans raisons apparentes. Si ce spectacle m’a captivé, deux déceptions, d’une part la densité m’a paru modérée, d’autre part, en regardant la physionomie du parcours, je m’interroge sur les pêcheurs aperçus en saison qui pratiquent depuis le parapet, 2m au dessus de l’eau, en me demandant comment on peut concilier no kill, hissage et décrochage sur béton et vol plané ou collections de nymphes laissées dans la gueule des poissons…