Salut à tous ! Un petit récit de ma sortie de ce weekend. Après une erreur fort regrettable de date qui me coûtera un aller-retour de près de 250km, je me rends sur un petit coin de paradis, bien connu de JM51 et Fred51… Assis sur la plage de galet à jouer avec le chien d’un pote (que j’ai en garde pour 10 jours), j’observe la rivière passivement quand, alerté par un son plus que familier, j’aperçois un de ces ronds caractéristiques connus de nous tous. Ni une ni deux, je repars dardar à la voiture afin de m’équiper en conséquence (nb : toujours conserver son matos dans la voiture !!). Revenu sur la berge, le chien est là, impassible. Je fixe mon œil vers l’endroit convoité puis comme pour me mettre au défi, le poisson gobe contre la rive opposée (il y a pas mal de blancs dans le secteur). Je vérifie les nœuds et l’imitation, j’ajuste la longueur de soie et me voilà en action. J’ai du mal à l’atteindre et ne parviens qu’à passer à une vingtaine de centimètres sur sa gauche. Je me repositionne ¾ aval et sur le poser, un « gloup » vient cueillir ma sèche. Il ou elle est pendu(e). Ouch, c’est lourd ! le poisson file dans le courant, plein aval. J’essaie de le brider pour éviter qu’il rejoigne les turbulences du radier aval. Il revient mais force sur le fond, je sens ses coups de tête, quelle pression! Je parviens à le ramener vers moi, je tente de le monter en surface, il repart… c’est un beau ! Finalement, il vient à mes pieds et dans un dernier sursaut, essaie de passer entre mes jambes, j’esquive tel le matador aux férias…(avec 3 grs !), et le voilà reparti. Après cette dernière frayeur, elle est là, gisante dans l’épuisette. Mes amis, quelle sensation ! Mes jambes chancellent. Elle accuse 39cm (mon record) et est grasse comme un cochon. Après une séance photo où le cadreur était encore sous le choc (dommage !), la belle repart sans un merci ! Je reste là à contempler la rivière, en caressant mon observateur du jour. Le temps de me remettre, je verrai sur cette même berge, 2 autres gobages. Le premier aussi bruyant que le précédent et le second, je ne distinguerai que de temps à autre un nez perçant la surface de l’eau. Je m’y attèle, cela est peut-être mon jour ? Au premier passage, le nez englouti ma mouche. Pendue ! Elle doit être sensiblement du même calibre, me dis-je. Effectivement, la voilà qui saute et apparaît au grand jour, magnifique, quel doublé ! Eh bien non, la belle cassera quelques instants plus tard emportant avec elle ma fétiche. Bizarrement, pas de colère, pas de geste de fureur, je reste koi et attaque celle d’en-dessous, à 4 mètres plus aval. Sur le ferrage, cette dernière viendra à moi, désolé ma petite ! Elle accusera un 24cm et me gratifiera d’une belle photo subaquatique lors de son départ. Le temps de sortir 2 vandoises, je percevrai des gobages réguliers à 3m de ma berge, 7à 8m en amont de ma position. Au premier posé, la sèche disparaîtra et le poisson viendra jusqu’à moi et dévalera encore avant le bridage adéquat. Une truite de 34cm! Mise à l’épuisette, séance photo et sur la préparation d’une prise sous l’eau, la belle s ‘échappera sans un regard. Ingrate !! Bref, quelle journée, une sortie que je n’espérais pas ! Merci à chipie de me forcer à la sortir…
