Quand on pense que certains affirment que la taille ne fait pas le plaisir … Samedi, fin de grippe, semaine de montage studieuse auprès de la cheminée et des envies de sortir infernales. Coup de chance, mon épouse chérie m’envoie à la déchetterie : sapin de noël, géraniums ayant pris le coup de froid j’en passe et des meilleures. En m’approchant du coffre de la voiture, pas de chance, tout le matos est encore dedans. Cruel dilemme, ou tout vider ou … il fait doux, la rivière a monté, pas de contraintes horaires et il y a vraiment tout le matos dedans. Alors, j’exécute les ordres de mon épouse, je fonse à la déchetterie et en passant sur le pont, je regarde le parcours No Kill : eau un peu haute, teintée, mais ça fait une semaine que je me repose sur les ordres de la facultés (c’est la première fois de ma vie de salarié !). Déchetterie vite expédiée et là, je me retrouve au bord de ce cher parcours en plein centre ville. Merde, ai oublié l’APN, mais si je remonte à la maison, il va falloir que je range le garage, mette de l’ordre dans les affaires de pêche… Tant pis, je descends au bord après avoir enfilé les wad. L’eau est haute, ça tire, je décide donc d’attaquer les postes de repos classique où je connais quelques becs. Superbe Makita blanche bleue, reflets irisés et des tags oranges là où il y a des nageoires, hameçons 8/0 (y avait plus de 6/0 lors de mes derniers achats)et je peigne avec méthode et ferveur ; remous, 52 cm pendus au bout (pas héroïque avec un brin cassant en 35 / 100 e mais déjà, je me dis que j’ai bien fait de passer au bord de l’eau). Désolé, le Nikon D 80 est à la maison, il faut me croire. Le temps est exceptionnellement doux, je continue. Rien. Alors, je remonte pour faire le trou où on touche toujours un poisson. Je m’applique, le stream évolue super lentement contre la berge en léchant les restes d’herbiers, ça va le faire, j’y crois, j’insiste car le connais le poste et ses occupants, mais, rien. Alors, je me refais le pont en péchant comme un dieu. Mes potes habituels n’ont qu’a bien se tenir, mon stream est parfait. Rien, l’eau doit être trop sale, ou trop de courant ou … Et la haut, tout en haut, les deux gros trous où on connait avec les copains du club quelques becs et beaux souvenirs ; pas sérieux, ça tire trop fort. Mais, comme la chèvre de M. Seguin, un appel plus fort que tout m’attire. Alors je remonte ma berge, lentement, en peignant. Attention, petite zone abritté où j’ai déjà piqué un bec pas gros mais sympa ; souvenirs, j’insiste entre la berge et les herbiers, zone typique on imagine le bec au calme le long des herbiers, abritté du courant principal, stream super, nage lente et provoquante, mais rien. Alors, je lance coté extérieur, courant fou, je sais qu’il y a un couloir 1 m de profondeur, la 10 pieds permet de maintenir le stream juste devant les herbiers et la : le loup saute sur la chèvre, il fait au moins…, mais rate le stream. Encore une fois, gros remous sur le stream, mais rien ! J’insiste, je n’y crois plus et au moment où le stream cherche à échapper à ce courant, à cette rivière un peu forte, « gobage » de fou, ferrage reflexe et gros remous. Ca remonte le courant en suivant la berge tranquillement, je tire de mon coté mais la bête fait tranquillement demi tour, sonde devant mes pieds et plus rien : bloqué. Je tire, rien ne bouge. MERDE !!! Je connais le coin, je sais que je peux aller au moins récupérer le stream. J’y vais, je fais bouger avec les pieds en tenant le bas de ligne et je sens que ça se décoince. Mais le stream se barre vers le milieu de la rivière, la descend suivi par une belle grosse souche à bec et nageoires. Bagarre en pleine eau, des coups de geules héroïques (quel con, pourquoi je n’ai pas l’appareil cette fois ci ?)et au final, 82 cm sur la berge. Le plaisir n’est pas une question de taille, mais quand même, quel pied ! Heureusement, pour que les copains du club ne me cherchent pas des origines marseillaises, petit clac avec tel portable et mise en ligne sur notre site » club mouche du madon ». (désolé si pas visible sur le lien, venez sur le bog). Aujourd’hui, j’ai repensé à ce « pécheur » ferrailleur de l’ouverture qui avait appellé son épouse pour lui donner un bec d’au moins 48 cm et lui envoyer mettre au frais à la maison, le mien est repartit après une vraie caresse et plein de merci pour aller faire des petits en attendant nos retrouvailles à compter de mai.
