Je profite de mes vacances pour faire de courtes escapades au bord de l’eau, chaque jour pendant 2 ou 3 heures. En ce moment j’explore le Rhône, mon but étant de trouver des becs (on peut y pêcher de l’ombre jusqu’au silure !!). Mes résultats des années précédentes ayant été mauvais, je me suis fait tuyauter sur quelques coins… Me voici donc au bord de l’eau, le rhône ici fait plusieurs centaines de mètres de largeur, et il alterne zones calmes avec des îles et gravières à ombres. C’est un vrai paradis. Malheureusement c’est difficile de pêcher à la mouche ici car on se laisse dériver le long des bordures de bois noyés et il faut pêcher « creux » (2 à 5 m), je pêche donc au leurre souple et montage texan, cette technique m’a rapporté un poisson la veille (65 cm) en une heure de pêche. Hélas la rivière est en crue, j’hésite à me mettre à l’eau, ma barque étant propulsée par un moteur électrique (certes gros mais bon ça pousse). Finalement j’y vais, pour tenter une bordure repérée la veille à l’échosondeur. Mais il y a trop d’eau, difficile de bien pêcher, alors après avoir fait un peu d’exploration je rentre, en me disant que je vais tenter ce petit canal à côté de la mise à l’eau des barques, j’y ai vu des nénuphars 🙂 Il est court (200 m environ), fait 5 m de large et 60 cm de profondeur et littérallement couvert d’herbiers. Je tente ma chance, mon montage texan me permettant de me faufiler. Au troisième essai je loupe un premier poisson, il a attaqué trop vite ! En quarante minutes je manquerai 6 poissons (un record !!) c’est « pourri » de becs ce coin et comme on pêche 15 cm sous la surface, les attaques sont visibles à chaque fois, c’est de la folie ! En fait mon montage étant plombé, je pêche trop vite et le brochet étant médiocre sur les attaques vers la surface, il tape mal ou à côté. De retour à la maison je prépare mon fouet (ça va être difficile de fouetter car beaucoup de végétation) ainsi que mon lancer avec un montage texan non plombé. Ainsi dès que possible je pêcherai à la mouche, sinon ce sera le lancer Ce matin, il est 6h30, je dispose de 2h30, me voici au bord de l’eau avec mes 2 cannes. Le premier poste n’est pas pêchable à la mouche, mon leurre souple est attaqué au 3ème lancer, le poisson poursuit le leurre jusque dans mes pieds et tape à côté, un classique. Je sors le fouet sur le 2eme poste, la mouche pêche doucement, c’est idéal, et paf, un poisson surgit du fond et… loupe la mouche. ARGGHH ça continue. Sur le poste suivant, rebelotte, attaque immédiate mais bien engammée, le poisson est pendu, il a la forme et fait 60 cm, c’est bien pour un si petit milieu. Je retouche un poisson identique 5 m plus loin, ça se confirme, il y a du poisson ! L’heure suivante sera passée à explorer la partie amont du canal, qui a moins de végétation et du courant (peut-être du fait de la crue). Les berges sont très encombrées mais je ne touche rien, à retenter… Pour finir dans le dernière demi-heure, je touche un joli poisson de 65 cm en pleine forme (au lancer cette fois), en manque 2 petits à la mouche et j’attrappe finalement un bébé de 30 cm au fouet avant de partir. 4 poisons et autant de loupés en 1h30 sur ce secteur, j’ai rarement vu une telle densité de brochets !! j’y retourne demain 🙂 pas besoin d’aller aux Pays Bas…