Vendredi, la tension est à son paroxysme… Je viens de visionner le trailer de « The Angling Exploration Group », et m’apprête à l’envoyer à mon pote. 5 mois que je n’ai pas ressorti mon fleuret, et pour mon collègue comme pour moi, demain est un grand jour. La première sortie de l’année, notre première sortie en commun depuis notre retour de Norvège l’année passée il y a plus de 6 mois… C’est avec beaucoup d’émotion que je m’installe dans ce véhicule qui a été de tous les voyages, rien à changer, de nombreuses mouches traînent encore sur le tableau de bord témoignages de combats homériques passés. Malheureusement le Vieux Rhin est impêchable depuis quasiment un mois, et compte tenu de l’épaisseur du manteau neigeux alpin, la fonte risque d’être longue cette année. La frai des ombres est bien compromise… En désespoir de cause, nous nous rendons sur la Doller à Masevaux, seule rivière accessible à des kilomètres. Un grand merci à l’AAPPMA de la Vallee de la Doller de favoriser le tourisme pêche dans ce département en proposant des permis journaliers à partir du 1er avril… La rivière est claire et les niveaux d’eau sont plus que satisfaisants. Nous entamons la pêche en amont du camping en direction de Niederbruck, en NAF pour le collègue et au streamer en ce qui me concerne. L’eau est encore froide, et les poissons ne sont pas disposés à venir intercepter nos imitations. 2 petits poissons décrochés en NAF, mais rien de bien convaincant… En espérant profiter d’une éclosion, nous nous rendons au centre ville de Masevaux pendant la pause déjeuner. C’est à ce moment là que la pluie apparut… Elle ne s’arrêta pas de toute l’après midi, rendant la pêche désagréable. Les déversoirs d’orage nombreux dans ce parcours urbain commencèrent à cracher leurs eaux blanches, troublant l’eau de multiples déchets flottants… Quelle tragédie pour un aussi beau cours d’eau ! Le début de l’averse rendit les poissons actifs, et nous en ferons quelques uns en NAF et une en sèche. Dépités, nous remontons plus haut dans la vallée en espérant profiter de l’accalmie qui se profile à l’horizon. Le niveau est beaucoup plus haut que dans la matinée, et à part une petite arc en ciel à notre arrivée, plus rien… A noter au passage la beauté de cette petite arc de 15cm qui témoigne soit d’un stade d’alevinage très précoce, soit d’une reproduction de l’espèce sur le cours d’eau… A suivre ! C’est la mort dans l’âme nous quittons le massif. Le voyage du retour nous permettra de nous remémorer les merveilleux moments passés sous d’autres latitudes à traquer les grands salmonidés. Ce ne sera probablement pas pour cette année, malheureusement ! Putain que c’est dur…