Une belle dernière journée sur ma rivière préférée, le long de laquelle ont fleuri les colchiques, ses fleurs que je n’aime pas trop car elles annoncent le temps de la fermeture… Après avoir remonté la belle sur des kilomêtres pour ne voir – sur le grand plat du Crouzet où ça mouche presque toujours -qu’un seul poisson actif dont je me doutais qu’il n’était pas bien gros mais que j’ai fait monter quand-même pour la dernière…, je songeais à rentrer mais une petite voix (que vous devez connaitre) me disais d’essayer encore. J’ai cédé et ai décidé de monter à une petite heure de là où j’étais, jusqu’à un virage que je classe parmi les coins magiques où comme sur le plat précédemment cité, il se passe toujours quelque chose. J’ai bien-sur péché l’eau en chemin, mais rien que l’eau, et une fois enfin en vue de mon coin, la récompense était là : des ronds sur l’onde. Elles étaient sur de petits trichos, juste comme comme ce sedge lièvre et chevreuil en 18 dans un coin de ma boite… Une clope pou calmer le jeu, et c’était parti. La première : décrochée (un peu de fébrilité), la deuxième : une petite, la troisième : un gobage imperceptible le long du rocher et une magnifique truite de 31x7cm (le moment qui tiendra tout l’hiver), la quatrième : juste maillée, la cinquième : attaquée de beaucoup trop loin (j’ai eu la flemme d’avancer un peu) elle se décroche en plein courant à 15 mêtres mais elle semblait belle, la sixième : je ferre trop vite mais ça devait arriver avec tout ce speed depuis une demi-heure! Le retour vers la voiture a été léger sous un ciel de plus en plus gris qui sentait l’hiver et laissait échapper quelques gouttes. En traversant un petit pré, j’ai foulé du pied quelques colchiques..