Il reste encore par ce bas monde des pêcheurs émérites pour qui le barbeau reste fantasque. C’est le cas d’un de mes amis, excellent pêcheur en NAV et en sèche, qui rêve depuis 4 ans de piquer un des monstres du Vieux Rhin. Le rendez vous est pris cette chaude après midi de samedi. Mais c’était mal connaître l’énergumène ! Voulant en découdre rapidement avec mes amis les barbus, il décide de débuter la pêche sans moi en fin de matinée, histoire de…me ridiculiser une fois de plus. Après lui avoir indiqué un hot spot, je le laisse seul avec son destin faute de ne pouvoir le rejoindre plus tôt. Avant même de le retrouver, j’étais déjà convaincu du résultat… Radieux, il me dit enfin avoir capturé son premier barbeau rhénan. Mais la technique employée me laisse pantois… Qui plus est sur un autre spot que celui décrit… Monsieur s’est permis de piquer 4 barbeaux entre 70 et 77 cm en deux heures de temps, 3 en NAF sur nymphe légère avec des dérives de Jedi, et un dernier en NAV toujours sur nymphe légère. Les poissons étaient en activité, certes, mais le coup de ligne est vraiment superbe. Bien énervé, c’est avec la ferme intention de lui rendre la monnaie de sa pièce que nous nous rendons sur le vrai hot spot, celui abritant d’autres fantômes… Les poissons sont là, mais nous devons vite nous rendre à l’évidence : l’euphorie alimentaire de la fin de matinée n’était que passagère, et les poissons ne semblent plus réactifs au passage de nos nymphes. La NAF n’est plus de mise, mais mon collègue décide de persévérer. Je passe en nymphe à rouler avec un enclume histoire de prendre la température. Les poissons sont bien là, mais les harponnages accidentels sont fréquents. Je réussi tout de même à ramener deux poissons à l’épuisette (70/75) qui se sont roulés sur la nymphe avant de s’en saisir. Pour mon ami le résultat ne sera malheureusement pas le même, sa 10′ #7 ayant littéralement explosé au bout d’une heure de pêche… On ne revient jamais indemne d’une pêche de barbeaux !
