En ce samedi de la fin mars, j’ai décidé avec mon pote Eric et ma copine d’aller faire un tour du côté du larzac. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas trainé par là-bas, et j’avais des souvenirs assez sympathiques.. (Je me souviendrais notament toujours de ces 2 journées consécutives où les mémères étaient folles, envoutées, venaient prendre les insectes dsur les bordures dans 5 cm d’eau et laissaient apparaitre leurs larges nageoires.. Que du bonheur, de quoi devenir fou. Mais je savais aussi que les quelques sorties sur la Sorgue ces dernières années avaient laissé apparaitre une baisse sensible de la qualité de l’eau et de la densité piscicole, dûs semble t-il à une trop forte pression de pêche, une énorme pisciculture en amont, mais aussi un manque cruel d’eau… C’est donc avec méfiance mais aussi un certain optimisme que nous nous rendions à St Affrique. arrivés sur place, premier constat: L’eau est basse…très basse, comme on ne l’a jamais vue. Nous décidons de pêcher le matin sur le Cernon à St Rome. Là aussi le niveau est très bas, mais une approche discrète nous permet de tenter des poissons en nymphe à vue. Après 3 heures de pêche, nous décidons d’aller casser la croute au bord de la Sorgues. Nous choisissons un secteur assez calme, au début d’un grand plat. L’eau est très basse, le courant inexistant, et les poissons blancs colonisent l’endroit… Quelques gobages au loin, de timides éclosions de baetis, mais rien de bien incroyable comparé à ce que nous avions vu sur ce même parcours. Bon, un peu déçus, on décide de remonter jusqu’à Fondamente, un parcours que l’on connnait bien et qui est notre favori. Arrivés sur place, les choses nous apparaissent sous un meilleur jour: Une jolie fari d’environ 30cm en action qui prend tout ce qui passe, sous l’eau comme en surface, nous met l’eau à la bouche. Pendant que je descends 20 mètres plus bas pour attaquer ce poisson correctement en sèche, je me dis que je vais mettre un coup de nymphe dans le petit courant sous la racine en face de moi… Premier passage, je vois une masse se détacher du fond, suivre ma nymphe et hop! la gueule qui s’ouvre, ferrage…Surprise! Une belle fario de plus de 40 cm (voir photo), remise à l’eau sans dommage. Je ne m’attendais pas à ça ! La suite, c’est quelques gobages ponctuels mais des poissons difficiles vu les conditions, et un retour pas trop tard parce-que ma copine commençait à touver le temps long… Bref, une belle journée, un beau poisson, mais surtout un cri d’alerte sur une sécheresse monumentale qui menace toute la région (Sorgues, Dourdou, Tarnon, Cernon, Tarn, Dourbie…), et là franchement je pense que sur certaines rivières il faudrait fermer la pêche dès maintenant si on veut éviter le massacre… Allez, salut les copains !