Ménoge coup du soir express

1 juillet 2004

74 - Haute-Savoie

Ménoge

BleuVague

Pour ceux qui on suivit mes péripéties à Goumois, n’arrivant toujours pas à me remettre de mon échec cuisant sur « MON POISSON », j’avais envie hier d’aller faire un coup du soir, pour noyer mon cafard, sur la Menoge. Mais voilà ma très Chère avait invité sa meilleure amie à dîner. J’étais totalement au désespoir ! Plus de pêche depuis mardi autant dire la fin du monde… Après nous être sustentés, j’ai eu une idée : mettre à votation, pour préserver l’aspect démocratique, le restant de la soirée. J’ai donc confectionné des bulletins de vote, avec différentes propositions dont bien entendu le fameux « coup du soir sur la Menoge ». Et là, mon étonnement fut totale lorsque ces demoiselles on votées à l’unanimité pour ma proposition. Il était néanmoins un peu tard. Nous sommes partis sur les coups de 20h45. 40 minutes plus tard, nous voici donc sur le parcours mouche de la Menoge. Pour ceux qui connaissent, j’avais l’intention de draguer mes sedges non loin du pont, près des ruines du moulin. Hélas deux helvètes avaient précédés mon arrivé et il n’était plus question de me poser à l’endroit désiré. Conscient qu’il m’était impossible de trimbaler mes deux accompagnatrices « démocrates » top en aval sur le parcours, j’ai donc choisis de ne pas pousser plus avant que l’embouchure du petit ruisseau. Mais une fois de plus l’endroit était occupé. L’heure passant, et me trouvant dans l’impossibilité d’aller plus loin, j’ai demandé à ce charmant moucheur si il m’était possible de pêcher à quelles encablures de lui. Le Monsieur ni voyant aucune objection notoire, je me suis donc mis en action. L’activité de surface semblait quasi nulle ! Un ou deux gobages timides se faisaient entendre, mais hélas trop loin de la portée de ma canne. Avec un accent savoyard très marqué (je me suis du reste demandant d’où il sortaitt, n’ayant vu qu’une voiture immatriculée dans la publique de Calvin ???), mon hôte m’a dit qui lui paraissait impossible d’en faire montée une belle ce soir. Il y a rien de tel comme affirmation pour me faire douter, et avec mon manque de confiance depuis l’épisode de Goumois, j’ai presque eu envie de tout remballer. Il m’a affirmé que cela était dû à la pleine lune. En effet il me semble avoir lu cela quelque part ! Puis il me demande ce qu j’ai mis comme mouche au bout de ma ligne. Je réponds « un gros drag sedge type Florian ». Malgré la nuit qui commence à s’installer, j’ai eu l’impression qu’il souriait ! Toujours très peu de gobages, les chauves-souris commence à s’exciter. Je constate que les éclosions sont très timides voir inexistantes. Et puis à dix mètre un « Splaff » timide. Le type de dit « pas la peine c’est une riquinette ». Je lui demande si je peu essayer, il répond « que oui » Je balance alors mon sedge, et le fait très légèrement drague au jugé, un peu en amont de l’endroit où j’ai repéré le gobage. Ce n’est pas évidant du tout, il commence à faire de plus en plus sombre, la nuit tombe assez vite sur la Menoge et le tissu végétatif très présent ne fait qu’accélérer le processus. D’un coup il me semble distinguer à une vaguelette à l’endroit où je pense doit se trouve mon sedge. Dans ma tête je compte « 1 » et je ferre. Réaction immédiate, la canne se plie méchamment, la soie se tend d’elle-même, je suis sûr que ce n’est pas une « riquinette ». Le poisson veut prendre le fond, j’essaye de le maîtriser sans rien brusquer. Changement de stratégie de défense, j’ai droit à un beau saut. Le type à côté vient de comprendre qu’il a raté un joli coup. Maintenant c’est moi qui esquisse un sourire ! La truite fonce à présent sur moi. Je déteste ce genre de situation. Je ne compte même plus le nombre de décrochages auxquels j’ai dû hélas faire face dans de pareil cas. La ligne devient molle, je remmène aussi vit que possible. La fario s’épuise et j’arrive enfin à la prendre. Je mensure, 46cm pas trop mal pour « une riquinette» ! Je suis heureux j’ai eu mon poisson. Le type il n’a plus l’air enjoué du tout ! Les deux demoiselles qui m’accompagnent ont froid, il est temps de plier bagage. Je suis resté en tout et pour tout 15 minutes en actions de pêche. Je quitte les lieux sans oublier de saluer poliment mon hôte, et obtient comme unique réponse une sorte grognement. Pas bon joueur le collègue !

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