HISTORIQUE DU RISE FESTIVAL France : une belle aventure humaine
Un jeune Néo-Zélandais, serveur dans un bar paumé de Patagonie argentine voit débarquer un groupe de 4 jeunes Américains. Chaussés de waders et caméras à la main, l’arrivée de ces quatre hurluberlus ne passe pas inaperçue et le jeune serveur, un certain Nick Reygaert, ne sait pas alors en quoi cette rencontre va jouer sur son destin.
Après quelques bières, les langues se délient et le jeune kiwi se retrouve embringué dans ce qui allait devenir un film culte : Trout Bum Diaries.
Nick Reygaert crée dans sa ville natale, Christchurch, la première édition du Rise Festival.
Ces trois années voient l’événement prendre un développement exponentiel : le festival devient une date incontournable en Australie et en Nouvelle-Zélande. L’événement commence à être relayé par les gros médias (presse généraliste et TV).
Le festival débarque pour la première fois en Europe : Écosse, Angleterre, Suède, Danemark et Pays-Bas accueillent pour la première fois l’événement.
Le Club Mouche de la Haute Vallée de la Loire entame sa 5e année d’existence : les copains rêvent à nouveau devant l’énième projection dans leur salle de Trout Bum Diaries. L’idée, totalement utopique et insensée à ce moment-là, de créer un événement cinématographique autour de la pêche à la mouche est lancée.
En surfant sur la toile, un membre fondateur du club (Pierre Monatte) tombe sur le site de Gin-Clear Media : sans conviction, clic sur le formulaire de contact. En envoyant la demande de renseignements dans un anglais pour le moins…scolaire, l’idée paraît complètement surréaliste : comment un petit club paumé du fin fond de l’Auvergne pourrait-il intéresser une société internationale ?
Le lendemain, surprise totale, la société Gin-Clear Media répond : le 1er Rise Festival France est sur les rails.
Le projet s’accompagne d’un enthousiasme fédérateur, les contacts s’établissent, les rencontres se produisent. Des personnages influents dans le petit microcosme de la pêche à la mouche française appuient, à notre grand étonnement, notre démarche.
Thierry Millot, Cyril Kamir (Le Mouching), Jean-Yves Chastenet (Gobages.com), Yann Caleri relaient l’événement.
Salle comble ! Plus de 260 spectateurs découvrent pour la première fois sur grand écran des images venues d’Islande, de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis, de Scandinavie.
Les films sont en VO, qu’importe : le spectacle nous fait largement oublier l’incompétence de l’éducation nationale en terme d’apprentissage des langues étrangères.
L’affluence laisse Nick Reygaert sans voix : le Puy en Velay, petite ville provinciale française méconnue dans son propre pays, record de fréquentation en Europe…
Nick Reygaert est en tournage en Slovénie pour son film Hatch. (Éclosions)
Pierre Monatte à son invitation rejoint l’équipe néo-zélandaise. Le jeune Français ne sachant pas trop à quoi s’attendre se dit que la rencontre avec une équipe de tournage professionnelle présente un côté aussi surréaliste que sa première idée de créer un festival du film.
Atterrissage à Venise, location de voiture, deux heures de route, chaussage des waders au bord de la Haute Idrijca : on va enfin voir comment se déroule un tournage professionnel, le jeune Français regarde le ciel, scrutant les éventuels hélicos (forcément, les films ont des vues aériennes époustouflantes…).
Cent mètres en aval, au bord de la rivière, surprise et… retour sur terre : l’équipe de tournage se résume à un seul et même homme. Pas d’hélicos, pas d’ingénieur du son, de cadreur, de script… Un seul homme : le premier contact s’en retrouve facilité et humanisé. Après trois jours passés entre pêche et tournage, le Festival français se retrouve renforcé par une amitié naissante.
Les débuts de Nick Reygaert, sa rencontre avec l’équipe des Trout Bum Diaries semblent étrangement se répéter au travers des moments de partage entre ces deux passionnés.
L’édition 2012 est lancée.
Le Club Mouche, fort de cette première expérience enthousiasmante, prend contact avec trois fédérations de pêche. L’événement est programmé au Puy en Velay, à Pau et à Caen grâce au partenariat établi avec les fédérations de pêche respectives (Haute Loire, Pyrénées Atlantiques, Normandie).
Le projet commence à intéresser de gros sponsors français : Pêcheur.com appuie financièrement l’opération.
L’équipe du club se lance alors dans des tâches pour le moins très éloignées des motivations premières : on s’appuie sur les compétences des uns et des autres. Les films sont traduits. Yves Richard, président du club, et musicien de talent possède son studio d’enregistrement. Il devient la voix française du film Hatch (Eclosions).
La fréquentation sur les trois villes au programme atteint plus de 600 spectateurs.
Un premier film français est diffusé avec une réalisation de Bearnishfly : Face A/Face B.
L’opération se solde par un fort succès d’estime et malgré les balbutiements du bénévolat, le travail de quelques passionnés se retrouve récompensé.
Le festival France est programmé dans 9 villes ! Le Puy en Velay, Pau et Saint-Lô sont soutenus par les fédérations de pêche. Le Club organise également une projection à Saint Etienne. Paris, Mulhouse, Marseille ainsi que Genève et Montreux sont gérées directement par Nick Reygaert qui décide pour cette 3e édition de venir présenter lui-même l’événement en France.
Pierre Monatte présente son premier court métrage : Ma Première Truite.
Cette édition 2013 est unanimement saluée pour la qualité et la diversité des films présentés.
La portée nationale de l’événement et la masse de travail nécessaire ne s’accordent plus avec le bénévolat. Le club mouche décide de ne plus porter l ‘événement.
L’aventure est cependant relancée grâce à un montage structurel plus proche du nécessaire professionnalisme : l’organisation est gérée par la société PM Productions (association loi de 1901 ayant pour but la réalisation, la production et la diffusion audiovisuelle et multimédia), avec l’appel à des entreprises prestataires de services (infographie et communication assurées par la société Pub et Com, doublages et enregistrements des films assurés par la Studio Yves Richard). En fait , derrière ces sociétés se cachent les trois mêmes compères réunis par deux passions (la pêche à la mouche et la vidéo) et investis depuis les débuts en 2010 : Pierre Monatte, Sébastien Richard et Yves Richard.
Plus d’information sur le festival 2014 sur le site officiel => http://www.flyfishingfilmfestival.eu/fr/francais.html (sur le site vous avez également accès à la billetterie)
Pierre MONATTE