7 ans après la sortie de son dernier film Dordogne, les 4 saisons de la pêche à la mouche, Matthias PARRE sort son nouvel opus sur la rivière de son cœur : La Dordogne. Désormais pilote de drone professionnel et vidéaste à plein temps, Matthias a cette fois-ci choisi de nous emmener hors des sentiers battus, très loin de la Dordogne Corrézienne qui est la plus connue des pêcheurs à la mouche. C’est aux confins des départements du Lot et de la Dordogne qu’il nous fait voyager. Il nous emmène découvrir la pêche de l’ombre dans des secteurs où la rivière, bordée de falaises calcaires, étale son lit sur d’immenses gravières. Cela donne un film magnifique intitulé ; Dordogne, les étendards d’automne.
Autrefois absent de la basse Dordogne, l’ombre a colonisé le Périgord noir depuis une dizaine d’années à la faveur de la stabilisation des débits lors de l’application du défi éclusées. Les niveaux désormais stables au printemps ont permis la survie des alevins d’ombres qui une fois la période critique de leur vie d’alevins passée ont pu exploiter cet habitat favorable.
Mais les choses ne sont pas pour autant simples pour eux. Cette zone en deuxième catégorie piscicole connait des étés très chauds marqués par des étiages sévères. Par chance, de nombreuses résurgences dans le lit de la Dordogne permettent aux poissons de passer cette saison défavorable la plupart des années.
Autre danger qui guette les ombres, la présence de nombreux prédateurs. Cormorans, brochets, perches, sandres, harles, hérons, loutres voire silure ne se prient pas pour chasser les poissons à étendards.
Ajouté à cela des éclosions bien moins denses que sur le haut de la vallée et vous obtenez des conditions de pêche très aléatoires. Pour réussir une partie sur cette zone, il faut avoir des débits d’étiage ce qui est rare lors des automnes pluvieux. La densité en poissons étant faible, les bancs sont localisés. Et les périodes de gobages sont par conséquent rares.
Ceci explique en partie pourquoi le tournage de ce film s’est étalé sur plusieurs années. Il en ressort des images magnifiques, d’une vallée qui bascule de l’automne vers l’hiver au rythme de très rares moments où la pêche à la mouche en sèche est possible. Les poissons au sommet de leur forme ne se laissent pas leurrer facilement.
Les éclosions brèves mais parfois intenses sont souvent monospécifiques si bien que les poissons peuvent devenir très sélectifs. Les pieds engourdis par le froid, le pêcheur n’a d’autre choix que d’affiner ses montages devant ce défilé de tout petites éphémères jaunâtres.
Toutefois, la réglementation du département de la Dordogne qui autorise la pêche de l’ombre permet de pêcher jusqu’au 31 décembre au moment où ce poisson est vraiment au sommet de sa forme.
Gobages est partenaire de Matthias pour la sortie de ce film. Nous avons pu à ce titre en avant première consulter les images. Traité avec toujours autant de poésie, ce sujet original de la pêche de l’ombre sur la basse Dordogne est l’occasion pour Matthias d’exprimer son attachement à sa rivière et à l’écosystème associé. Il nous livre un film où l’esthétisme des images est toujours aussi remarquable mais dans un écrin plus léché aux allures professionnelles. Un régal en perspective pour les pêcheurs à la mouche que nous sommes.
Le film est à pré-commander en ligne sur le site de Matthias : https://dordognelabelle.jimdo.com/
Une version VOD sera très prochainement en ligne sur Viméo. Profitez toutefois sans plus attendre du teaser histoire de découvrir les premières images du film Dordogne, les étendards d’automne.
Fred