Comme on peut le lire sur la quatrième de couverture : « intempéries est à la fois une autobiographie […], un traité de zen, un livre sur la vie qui passe, un récit d’aventures, un roman comique, un éloge de la nature et de l’amitié, une leçon de philosophie, beaucoup plus encore ». L’ouvrage s’organise autour de chapitres qui sont autant de touches de couleurs composant un magnifique tableau. Chacun peut être lu séparément des autres et a sa propre autonomie. A travers ces différentes petites histoire l’auteur dresse un tableau d’ensemble de ce que peut être la pêche à la mouche dans la vie d’un homme sensible à la beauté de la nature, à l’amitié mais aussi à l’aventure et à la solitude. Entre Islande, Irlande, Nouvelle Zélande, Montana, Thomas McGuane nous propose une véritable invitation au voyage pour traquer steelheads, farios, silver kings et autres permits !
Ce livre m'a été offert par ma môman à noël et il s'agit pour moi d'un ouvrage que j'ai dévoré (bien qu'il m'ait fallu un certain temps pour écrire cette fiche...). Un chouette roman au delà du thème de la pêche à la mouche qui est traité ici. J'ai aimé le regard critique sur ce qu'est l'humanité et sur le désir de compétition mainte fois vécu au bord de l'eau. Cependant, je ne sais pas s'il s'agit de la réalité, mais j'ai été saisi par ce qui est décrit dans les voyages de pêches à l'étranger ! Le mot de "compétition" entre pêcheurs est faible : c'est leur honneur qui est en jeu ! Et malheur à celui qui rentre bredouille.
Ce livre est plein de valeurs qui sont mises en avant. Comme celle de la simplicité. C'est vrai que la pêche à la mouche a l'image d'un domaine obscur pour le néophyte, même si cela a tendance à changer. Il me semble qu'il est important, pour des débutants comme moi, et pour d'autres d'affirmer que la pêche à la mouche avant d'être affaire de technique, de matériaux complexes, de cannes à prix mirobolant, est avant tout affaire de plaisir dès qu'on sait que "la pêche à la mouche est un art inaccessible aux guignols" (Marianne Dubertret dans le nouvel obs (je crois) à propos de cet ouvrage). A lire comme un (très ?) bon roman.
Seul point critiquable : des traductions de non spécialistes qui transforment les steel head en "tête d'acier", les silver king en "royal argenté" etc.
