C’est en déjeunant avec mon ami Henri Testanier lors de l’édition 2017 du concours national de coqs de pêche de Neuvic que l’idée de cet article pour la rubrique « A ton étau » m’est venue.
Henri me faisait part de son grand étonnement de voir passer entre ses mains, que ce soit lorsqu’il juge le concours de Neuvic ou lors de ses animations en club, un nombre important de mouches, pourtant réalisées par des monteurs expérimentés, « mal montées ».
Il insistait sur le fait que les proportions de base n’étaient pas respectées. Je dois dire, et ce n’est pas péjoratif, que les proportions pour le montage des mouches, c’est un peu sa marotte…
Et je suis persuadé qu’il a raison. Au-delà de l’aspect esthétique du montage, il faut bien convenir que, sur les insectes que nous imitons (ou pour le moins tentons d’imiter), les ailes, le thorax ou encore les cerques ont une taille bien définie par rapport au corps de l’animal.
Pour nous compliquer un peu la tâche, ces ratios des différentes parties du corps varient en fonction de la famille d’insecte ou pour le même en fonction de son stade de développement : larve, subimago ou imago.
Je pense qu’avant toute chose, pour être « crédible », une imitation doit prendre en compte ces proportions et les respecter du mieux possible.
C’est ce qu’Henri avait expliqué dans son premier livre : guide du monteur de mouches, que j’avais eu le plaisir de présenter pour la rubrique livres de Gobages.
Et une photo d’une petite séance de dédicace avec un « gobnaute » qui mettra à profit, j’en suis sûr les conseils prodigués ce jour-là.
Pour essayer d’illustrer (modestement) mon propos, j’ai réalisé une fiche montage de l’araignée prise en photo sur le livre. Je la mettrai en ligne bientôt,
Pour le montage de mouches, comme pour le sport, il est important de ne jamais perdre de vue les bases de la pratique et de revenir régulièrement aux fondamentaux.
Bons montages,
Patrick