Originally posted 2000-05-08 00:00:00.
Voici une nouvelle fiche montage proposée par nico_p : Collerette en poils de lièvre.
Fixez la soie de montage à 2 mm de l’oeillet. Allez à la courbure et fixez les cerques. Pourquoi partir de l’oeillet ? Pour faire une sous couche en fil de montage qui rendra la mouche plus solide car le dubbing s’appuiera dessus et accrochera d’avantage que sur la hampe nue.
Prenez la peau de lièvre et saisissez une petite touffe de poil que vous tiendrez très fermement entre le pouce et l’index.
Arrachez la touche en conservant la même prise. Vous avez une touffe de poil de lièvre qui contient des longs poils raides et brillants ainsi que de la bourre (poils blancs moins raides). Laissez la bourre pour obtenir une texture de dubbing un peu douce (ce qu’on cherche ici our faire le corps). Si il y en a vraiment trop vous pouvez arracher quelques uns de ces poils blancs.
Avec ou sans poix sur le fil de montage (je n’en utilise jamais) froissez les fibres de la touffe autour de celui-ci. La raideur des grandes fibres alliée à la mollesse de la bourre rend l’opération très facile. Il faut faire rouler les fibres sous ses doigts.
On obtient un fuseau de poil autour de la soie de montage. A ce stade vous pouvez former une boucle avec le fil de montage et vriller cette boucle pour emprisonner les fibres solidement dans cette boucle. Ca n’est pas indispensable, d’ailleurs je ne vais pas le faire ici.
On enroule le fuseau de poil (et on fixe éventuellement un brin de tinsel). Voila le résultat brut.
Selon l’effet souhaité on peut cercler le corps avec l’effet obtenu à l’image précédente ou bien couper les fibres comme ici. On peut également faire sortir encore plus de fibres en utilisant une petite aiguille pour dégager les poils coincés sous les enroulements ou bien en frottant le corps avec une petite brosse en scratch. Tout dépend si on veut un corps touffu (ci-dessus) ou un corps maigrichon comme ici.
Formez une boucle avec la soie de montage. Pour cela tenez la soie à un endroit (qui sera l’extrémité de la boucle) et enroulez la soie de montage autour de l’hameçon comme pour faire un nouveau départ. On obtient une boucle comme sur la photo.
De la même façon que précédemment, arrachez une touffe de poils de lièvre mais cette fois ci ne laissez pas la bourre. Pour enlever la bourre il suffit de maintenir une prise très ferme sur les poils (tenus entre le pouce et l’index) et de tirer sur l’extrémité des poils de la bourre avec l’autre main. Comme ils sont plus fins, plus soyeux et plus courts que les poils de lièvre colorés on parvient ainsi à enlever quasimment toute la bourre.
Mettez vote outil à dubbing dans la boucle pour la tendre. L’utilisation d’un tel outil est évidemment facultative mais facilite les choses, surtout quand on débute. Avec un peu d’expérience une simple pince à hackle classique peut suffir.
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On entre dans le vif du sujet : la partie un peu plus difficile du montage. Tout en conservant la prise solide entre le pouce et l’index (la même prise qu’au moment où on a arraché la touffe de poil sinon on aura perdu l’alignement des poils etc.) insérez les poils dans la boucle. Les poils doivent être perpendiculaires à la soie de montage formant la boucle.
Avec l’autre main tenez la boucle juste en dessous des poils. Lachez les poils quand ils sont encore en touffe. Descendez progressivement la main qui tient la soie de montage (main gauche ici) tout en maintenant la boucle serrée et tendue. Avec l’autre main répartissez les poils en les faisant coulisser dans la boucle. Il faut que les poils restent perpendiculaires à la boucle et évitez qu’ils dépassent plus d’un côté ou de l’autre (sauf effet délibérément recherché). Vous avez fait le plus dur. A ce stade on peut tailler les fibres d’un côté ou de l’autre si on estime qu’ils sont trop longs.
Faites tourner l’outil à dubbing (ou la pince à hackle). On obtient une sorte de chenille en poils de lièvre. Joli non ?
Enroulez cette chenille. Vous pouvez le faire n’importe comment sans chercher à donner une forme particulière à la collerette ou bien tirer sur les poils vers l’arrière pour éviter les chevauchements.
Noeud final, vernis, mouche terminée. Sur cet exemple la collerette est plutôt longue et fournie mais on peut facilement moduler ces effets en taillant ou en arrachant les poils.
La même mouche qu’au dessus mais en tirant un peu les poils vers l’avant. En insistant encore on peut obtenir un effet du type montage avancé. Pour que ça tienne en action de pêche il suffit de graisser un peu les poils.
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Voyons maintenant une autre technique. La différence est au moment d’enrouler la chenille en poils de lièvre.
On massacre cette belle chenille en froissant les fibres en les roulant entre ses doigts. On obtient un fusea de poil autour de la soie de montage.
On enroule ce fuseau, noeud final, vernis, mouche terminée. Tout est alors possible : plus ébouriffée, plus discrète, etc. Il suffit de couper, arracher ou au contraire faire ressortir les poils. A vos ciseauc, à vos aiguilles. On obtien des mouches plus discètes qu’avec la méthode précédente.
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Là on a combiné un peu les deux façons de faire et on obtient ça. C’est uniquement pour illustrer la grande variété de textures qu’on peut obtenir en traviallant le dubbing de lièvre.
La technique des collerettes de lièvre peut être utilisée pour monter tout type de mouches comme par exemple ce sedge en flanc de canard colvert, un modèle très efficace.Texte et photos Nicolas Pariset
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