Voici une nouvelle fiche montage proposée par Raphael : Green Highlander.
Un grand classique dont il existe de multiples interprétations, depuis les célèbres montages victoriens compliqués aux fly-tubes type « temple dog ». Vous pouvez aussi la monter avec d’autres poils, du veau par exemple, éventuellement nuancer l’aile (topping en marron ou noir, couleurs plus ou moins vives). Une version originale utilise un dubbing en fourrure de phoque pour l’avant du corps, très brillant et légèrement translucide. La consultation de sites de montage ou de fadas du saumon ou encore la lecture d’ouvrages dédiés vous fournira plusieurs recettes.
Fixer un hameçon à saumon dans l’étau (ici n°8). Fixer la soie de montage.
Faire un butt avec le tinsel sur deux à trois millimètres selon la taille de la mouche, se finissant à l’aplomb de la pointe. Laisser ce qui dépasse en attente.
Fixer une plume de crête de faisan doré ; Elle doit légèrement dépasser l’arrière de la courbure.
Préparer un hackle de coq vert en retroussant délicatement les fibres. La longueur maximum des fibres doit correspondre à l’ouverture de l’hameçon. Fixer la soie floche jaune au milieu de la hampe, faire un aller-retour et bloquer. Fixer le hackle de coq vert par la pointe.
Fixer un brin de laine verte en faisant attention à ne pas emprisonner de fibres de hackle.
Enrouler la laine jusqu’au retour de l’épingle de l’oeillet. Faire attention à ne pas trop approcher de l’oeillet sinon il sera impossible de finir la mouche (ici on est à l’extrême limite). Enrouler le hackle de coq en faisant trois tours lâches sur l’avant corps (éventuellement plus sur les très grosses mouches).
Enrouler le tinsel resté en attente ; Le superposer au coq sur la partie avant. Bloquer avec un whip finish. Dégager avec une aiguille les fibres de coq restées coincées sous le tinsel puis appliquer une goutte de colle sur la partie arrière du corps en soie floche afin de solidariser le tinsel au corps de la mouche (sinon, lors des lancers, il va glisser et se tasser à l’arrière de la mouche, voire se déchirer). Note : le jaune va changer de couleur provisoirement et se ternir mais si votre floche est de bonne qualité, après quelques heures de séchage elle reviendra à son état initial.
Fixer une pincée de bucktail jaune vif ; Ajuster la longueur des fibres de façon à surplomber la queue de la mouche. Mettre un point de colle avant de serrer et de couper les extrémités des poils. Attention, ne pas être tenté d’égaliser les poils, la touffe doit paraître floue afin de donner du volume et du mouvement.
Fixer ensuite une petite touffe de bucktail orange vif, puis chartreuse, puis vert. A chaque fois assurer avec un petit point de colle avant de serrer ; C’est important, car le but n’est pas seulement de renforcer la mouche, il s’agit aussi de solidariser l’ensemble pour éviter que la touffe de poils ne se mette à tourner autour du montage. Veiller à bien répartir les fibres, comme un petit toit au dessus de la mouche, sans les mélanger. On voit ici qu’il va rester juste assez de place pour terminer la mouche en laissant l’oeillet bien dégagé, c’est une des difficultés de ce montage. La mouche ne doit pas être surchargée et rester translucide.
Fixer deux plumes de jungle cock de part et d’autre du montage. L’oeil de la plumette doit arriver au niveau du corps arrière jaune.
Les plumes de jungle cock doivent laisser le corps de la mouche visible et former un petit toit par-dessus le bucktail. Pour cela, il faut correctement les ébarber et les fixer à la base de leur partie rigide c’est un petit coup de main et d’oeil à prendre. Si vous les fixez par le rachis le résultat est incertain : elles peuvent se mettre de travers, se retrouver en vrac perdues dans le bucktail.
Fixer une plume de coq jaune vif en croix sur le côté ; La longueur des fibres doit être un peu plus longue que celle du hackle vert.
Faire trois tours puis bloquer. Assurer éventuellement avec un petit point de colle.
Former la tête en rabattant légèrement le hackle vers l’arrière, noeud final et vernis.