5H35 du matin, les yeux collés et le coeur qui bat dans les tempes, la nausée du réveil matinal et de l’absence de petit déj au bord des lèvres, je quitte la maison, chargé comme un baudet… Il fait déjà 22°. Clema est déjà sur la place du village. Sa fille lui a gracieusement accordé deux heures de sommeil qui semblent lui avoir largement suffi et sa motivation déteint rapidement sur moi … 6h20, arrivée sur les bords de Gère, sur le no kill de Vienne, on s’équipe brumeux, longue pointe en 10°° de rigueur et chaleur qui s’installe déjà. Après un secteur qui semble mort (ce no kill a parfois des allures de désert), on aborde le début d’un lisse, et là, ça gobe… Clema se décale, pose une première fois et chandelles de l’intéressée qui a les 35 cm gras et musclés… Elle se décroche à la main, moi je dis que ça compte. + 1 De mon côté, refus sur ma killeuse oreille de lièvre sur H20, le truc que je croyais pas possible. Je graisse la pointe, présente encore plus en arc de cercle pour que la mouche arrive en premier… Gobage, casse entre la pointe et le porte pointe. Clema lui décroche son 2ème poisson, mal arrimé cette fois ci. 2ème gobage, casse, 3ème, itou… 3 mouches et 3 pointes laissées en souvenir, ce que je déteste. Et moi qui faisait la morale à Clema sur son ferrage appuyé… Il n’empêche, j’avais exprès pris la vieille canne offerte par mon père (fibre de verre, faite en 1978, je la détestais je la trouve mortelle maintenant) car je voulais de la souplesse… Mes noeuds me semblaient corrects, bizarre… 7h30, un mal appris lance sa nymphe depuis le parapet à 20 m de nous en amont, vers les gobages que nous nous délections à l’avance de rejoindre, en douceur. il calle tout ce beau monde, et en plus je reste septique sur la pêche depuis un point haut sans possibilité de rejoindre la rive… La journée est finie, le reste se passera en déambulation sous un soleil de plomb, et finalement autour d’une mousse, d’un bons repas et d’un rouge qui aurait plus sa place dans un bidon de lave vitre… Bref une bonne matinée de pêche d’été, troublée par un malpoli et par ma capacité prophétique cette année a consciensieusement foirer mes différentes sorties… C’est pas grave, la vision d’une rivière au débit satisfaisant et aux eaux fraiches rassure en cette période de fournaise. Le cadre est lui par contre toujours aussi vilain, même si sur le haut c’est déjà plus sympa, et les concours de natation entre rats sont de rigueur… Prévoyez vos maillots
