Strasbourg, jardin des deux rives. C’est le coup du soir. Le fort vent d’ Est, qui a soufflé toute la journée, est tombé et une légère brise, aussi chaude que l’a été cette après midi, lisse le fleuve. Je lance l’ imitation d’ éphémère, et déroule la soie loin en aval. C’est le deux ou troisième passage sans que rien ne se passe. Alors je rembobine la soie sur le moulinet automatique. Je relâche une nouvelle fois la gâchette et voilà qu’une grosse attaque se produit. Le poisson est ferré. Il est gros mais la bagarre est peu truculente. C’est marrant sur le film, on voit un de ces congénères qui l’accompagne sur la dale vers la berge. Peut-être veut-il savoir ce que le premier est en train de manger, ou peut-être vient-il constater sa déroute? Le poisson a l’hameçon bien profondément planté, avec le dégorgeoir et surtout sans ardillon, je parviens à le libérer sans trop de mal et c’est le départ de la star sous un gros flash disgracieux. J’ai la nette impression que cet aspe a confondu ma mouche avec un streamer. non?