Petit périple du coté de la haute savoie en famille mais espérant m’échapper qques heures pour le coup du soir, j’avais mis la canne dans la benne de la voiture. Malheureusement, mes rêves de rivières alpines ont été déçus. Résidant à basse altitude dans la vallée du Rhône, je n’ai pu que constater que là bas comme ailleurs, les choses ne sont pas brillantes. Le Rhône a été mis au « service de la nation » par des générations d’ingénieurs performants. Il dégueulait une eau couleur ciment, dont le niveau variait au rythme des éclusées, entre des digues chargées de la canaliser. J’ai rarement vu une rivière aussi artificialisée. La cerise sur le gateau est la « pompe à merde » du barrage de Seyssel. Sur la première photo, on remarque à peine l’extrémité du tube qui crache la boue vraissemblablement puisée au fond du barrage. Mais en y regardant de plus prêt, on ne se demande plus pourquoi la rivière est envasée en aval… Dire que cette vase coule dans le lit du vieux Rhône et envase surement ce secteur à ombre. Sinon, le Fier en aval d’Annecy est une succession de barrage avec de l’eau à carpes, les Usses sont un filet d’eau eutrophisée et le Chéran très bas, charie une eau plus que glauque. Bref, à moins de monter à 1000 m d’altitude, aucune chance de pêcher dans de bonnes conditions. Coté lac, on en a fait qu’un : le lac d’Annecy. C’est un mélange du Cap Ferret et de Narbonne plage. Des mecs en ski nautique partout, des plages bondées… Mais il est bien bleu, ça fait joli sur les photos. Pire qu’à Groland. Du coup, j’ai laissé le Rhône servir la nation et la GLX est restée dans la voiture. Lors de mes prochains voyages au mois d’aout, je crois qu’elle restera dans la cave. Au retour, depuis l’autoroute j’ai aperçu le Suran qui ressemble lui aussi à un filet d’eau eutrophisé, l’albarine qui est à sec et l’Ain qui bien que paré de ses bandes vertes sur les coté coule un minimum au milieu des baigneurs. Les maïs de la plaine de l’Ain ne manquent pas d’eau. Toutes les lances crachent leur puissant jet. Ca m’a fait chier de penser que les cendres de Norbert étaient peut-être entrain de se répandre en plein soleil sur un champ de maïs. Fred
