Tous les ans, je vais visiter quelques clients isolés, en Corrèze, Cantal, Aveyron. Inévitablement, le matèriel de pêche m’ accompagne dans cette virée… Cette année, j’ ai contacté Jean Yves, nous nous sommes donnés RV pour un café jeudi midi, et plus si affinités (on parle de pêche saligauds). Mercredi soir, après avoir malheureusement fait confiance à mon GPS qui, pour aller de Nontron à Argentat, m’ a fait passer par Limoges… je suis au Pont de Monceaux vers 21 h. Je prends la carte no-kill chez la charmante Maryse, en même temps qu’ un gros sandwich. Pendant que je mastique, je vois quelques gobages apparaitre sous le pont. Je me hâte alors et file à Argentat, au NK. Du Pont Neuf, aucune activité en surface, les herbiers sont bien développés. Je démarre rive gauche, comme me l’ avait suggéré JY. J’ ai monté un petit sedge crème, je tape l’ eau, rien. L’ obscurité s’ installe peu à peu, je redescends un peu. J’ ai maintenant monté une casque d’ or, je tape entre les herbiers. Il est 22 h, il y a une grosse éclosion de sedges, je garde ma nymphe, pas envie de galérer dans l’ obscurité croissante pour refaire un noeud (JY ne m’ a pas encore appris le noeud miracle…), quelques gobages, surtout des petites, 2 ou 3 plus jolis poissons dans le courant. J’ ai une tape, mais pas de suivi. 22h10, Je laisse ma nymphe dans une branche, la pêche est finie. Un bredouille de plus, mais j’ ai pêché à l’ envers. Le lendemain, après un petit quiproquo (eh oui, il y a DEUX bureaux de poste à Ussel…), nous nous retrouvons avec JY, on boit un café ensemble, puis il doit travailler, moi j’ ai mes RV. A 17h20 (j’ espère que ma chef lit pas Gobages…), je suis au bord de la petite rivière que m’ a montré JY à 14 h. La Diège étant très sale, je me suis rabattu là. Des petits jeunes pêchent à la cuillère, sans conviction, ils partent de suite. Je monte un petit stream, et commence à peigner le courant. Tiens, un poisson : surprise, c’ est un petit black, les prises s’ enchainent, que des petits blacks de 8 à 10 cm, 2 un peu plus grands, une petite perche au milieu…(voir la news de Jean Yves). JY arrive un peu après 18 h, il ne veut pas me croire, mais doit se rendre à l’ évidence très rapidement. Il appelle alors un administrateur de la fédé pour signaler le problème et nous partons sur un des no kill du département, où il a déja amené Babas. Les eaux sont très basses, nous voyons quelques ombrets en nous mettant en tenue. Nous rentrons dans l’ eau, je monte mon bas de ligne, JY fait deux dérives et manque deux poissons. Ca promet ! Nous déchantons rapidement, plus rien ne monte sur nos mouches pendant plusieurs mètres… Je capture une première truite dans un courant, plus loin dans un passage boisé, j’ accroche toutes les branches possibles. Mon hôte, très flair play, ne fait aucune remarque. Nous arrivons sur un plat. Une truite un peu folle, fait des galipettes, sortant parfois complètement hors de l’ eau. Après un échange de politesses avec votre webmaster, c’ est à moi de la pêcher. Jean Yves veut immortaliser l’ évènement, sort sa caméra. Làs, après moult passage de ma petite émergeante grise, aucun gobage ne l’ honore. Rouge de honte, je demande à JY de la pêcher, mais elle ne voudra pas non plus de son plumeau, mon honneur est sauf. Plus loin, JY se défoulera dans une série de rapides, je pêche un petit plat, où, après un début de crise de nerfs dûe à ma soie, à ma canne (en vente dans les petites annonces), mais surtout à ma maladresse congénitale, je prends mon premier ombret. J’ en prendrai un autre un peu plus grand plus haut, il gobait consciencieusement, nous serons déçus, nous pensions réellement que c’ était un beau poisson, vu les gobages. Puis l’ obscurité arrive, il faut penser à rentrer, je prends une dernière truite, pas énorme, mais qui se défend avec acharnement. Les poissons, souvent petits dans ce genre de rivières, compensent leur faible taille par une super combativité. Nous rentrons à Ussel, où devant une bière, nous refaisons le monde (de la pêche). Puis je dois partir vers ma nouvelle étape, l’ Aveyron, où je n’ aurai pas le temps de pêcher le lendemain. 3 heures de route dans la nuit, ça a été dur quand même. Merci à Jean Yves pour son acceuil, sa gentillesse et sa patience (je suis aussi bavard que prolixe dans mes news). A+ Marc
