Après mon récent échec, n’arrivant plus à supporter les doutes qui m’ont étreint ces deux dernières semaines, je me suis décidé à retourner sur les lieux de ma première tentative de pêche en réservoir. Mardi matin : Après une nuit agitée à me demander si j’allais percer le mystère du Bien Noyé, me voilà debout près à l’attaque… J’ouvre les stores de ma chambre un peu inquiet, la pluie ne cesse pas de tomber depuis près d’une semaine ! Hier au soir les savants de météo France promettaient une accalmie. Tu parles… Y’sont été bercés trop près du mur chez météo, sont tous alcoolisés là-bas, faut arrêté le Pineau des Charente les gas. Sur leur site il prédisait pour la région : petite bruine !!!! Si c’est ça une petite bruine, moi je vous le dit le jour où ils annonces : forte précipitation avec risque d’orage, ça va être Noé 2 le retour de l’arche ! Comme on dit chez « Ma tô para y roille dru va falloir passer le panosse » (C’est un mélange de patois Genevois et Fribourgeois). Après un petit doute existentiel, je me souviens du proverbe : Temps pluvieux pêcheur heureux. Avec ce qui tombe c’est simple je vais rencontrer le Nirvana ! Arrivé sur place à 13h, je constante qu’il y d’autre voiture dans le parking. Tiens je ne suis pas le seul masochiste !!!! En faite les propriétaires des voitures sont tous à tablés, le verbe haut, et finissent un repas qui me semble a du être bien arrosé. Parmi eux je reconnais Stéphane Poincet (Guide de pêche ne Haute-Savoie), qui est en grande discussion avec Charles Gaidy (Auteur et peintre halieutique qu’il n’est plus nécessaire de présenter)… Petite indiscrétion : il semblerait que M.Gaidy, afin d’étayé un futur article à la demande d’une revue consacré à notre sport préféré, soit à la recherche de LA MOUCHE ultime, celle pour laquelle les truites vont perdre la tête au point de se battre entre elle pour avoir l’immense privilèges d’y goûter. Bref la mouche prix Nobel de la pêche… La mouche que si tu l’as pas dans ta boîte, t’es un ringard absolu… La mouche qui se fume… The Mouche !!!! Selon Stéphane cette mouche existe… Mais j’ai pas bien compris de laquelle il parlait, j’ai eu beau tendre l’oreille, j’ai juste entendu … mouche… oui… la totale… SP2 … spent… Si ça vous dit n’hésitez pas à éclairer mes lanternes. Bon je laisse les hommes discuter, moi je suis là pour la pêche. Me voici donc au bord du lac, et li pleut toujours ! Je monte dans une barque, et écope près de 5 minutes pour vider l’eau. Trois coups de rames et hop je suis en poste. Ça gobe de partout, il me semble qu’elles prennent des émergentes de Caenis, sa tombe bien j’en ai justement dans ma boite. Je choisi un modèle sur hameçon de 18. Lancé, gobage, ferrage. Ce n’est pas un monstre mais elle se défend bien. Durant plus d’une heure ça gobe et ça regobe… Je fais quelque poisson avec mes Caenis. Il pleut toujours… C’est fou les variations qu’il peut y avoir dans la pluie… J’ai constaté cet après-midi : La pluie d’apocalypse, celle fait de grosses gouttes qui tombe à tout rompre. La pluie bretonne proche du crachin qui s’insinue dans les cols de chemise, la pluie ventée celle qui t’arrive en plein visage. La petite pluie douce etc… Mais elles ont toutes un point commun elles mouillent… Même mon chapeau australien garanti totalement imperméable a déclaré forfait. Quant à ma veste de chez GO SPORT acheté au solde et soit disant waterproof elle a survécu 15 minutes avant de laisser passer l’eau !!! Les gobages se sont calmé un peu… J’ai envi d’essayer la pêche au streamers, pêche que je n’ai encore jamais pratiqué. Je me suis monté durant le week-end quelques bêtes en marabout. J’attache au bout de ma soie intermédiaire un Wololly Burger, je lance et j’anime avec de petites tirettes. Tout d’un coup je sens une résistance dans la ligne, je ferre. Et là ma belle Winston se plie complètement on dirait qu’elle va toucher l’eau, mon moulinet s’affole, il hurle. Ça n’en fini plus. Je constate avec affolement que ma soie est sortie entièrement, mon moulinet débite du backing ! Cela ne m’était encore jamais arrivé. Je ne sais pas vraiment quoi faire ! Tout au bout là-bas y’a un truc énorme qui fait des bonds hors de l’eau. J’arrive pas à croire que j’ai au bout de ma linge une sorte de monstre du Bien Noyé, je reconnais qu’il est un tantinet plus petit que le monstre du Loch Ness, mais tout de même. Dès que je mouline un peu la bête me reprend du fil… J’ai peur pour ma canne, j’ai l’impression quelle va exploser. Il ma fallu plus de 10 minutes pour venir à bout de la Nessay de Haute-Savoie. Je pense que sa taille vous ferait sans doute rigoler un peu, mais jamais je n’ai eu de poisson au gros et gras au bout de ma ligne…. Sauf dans mes rêves. Il pleut toujours, ma sortie au Bien Noyé est sur le point de se transformé en Bain Noyé ! Je continu à pêcher au streamer. Je sors encore 5 truites avec des Wololly, puis j’essaye un Ministream à bille couleur jaune, résultat 4 décrochages et 2 truites. Mais là je commence à avoir mal au poignet, c’est que j’ai un petit physique moi ! La nuit doucement tombe. Je suis trempé jusqu’aux os mais j’ai passé un super moment !