Les eaux sont tendues, les parcelles noirâtres des feuilles pourrissantes défilent, les branches rivulaires sautillent en rythme au contact de l’onde. Les simulies innombrables, déchaînées, s’abattent sur tout ce qui dérive, mouche artificielle ou jeune phrygane maladroite. Les poissons sont dehors, en tête de plateaux ou sur les courants secondaires, engloutissant sans vergogne les insectes maladroits. Je pose et repose bercé par les trilles du merle ivre de lumière. La mouche prend, de petites créatures pointillées, rondouillardes, si promptes à regagner les dessous des vergnes. Le temps file, le chant se poursuit.