Coup du soir en hypothermie Juin et début juillet sont la période où j’aime passer ces longues soirées d’été au bord du Salat à attendre un hypothétique coup du soir.Parfois ils sont courts et intenses, d’autre long mais complexe, souvent ils nous posent un lapin, mais en cette fin de semaine il fut magique. Comme par habitude j’arrive tard au bord de l’eau, vers 20h00, pas avant car elles sortent tard et l’envie de pêcher souvent trop forte, me fait commencer trop tôt… Oui, laisse s’installer les poissons, laisse les se mettre en confiance… Ce soir là, il en sera tout autrement. Cette météo lourde, orageuse, avec ce ciel entre le gris et le jaune a fait sortir les poissons plus tôt que je ne pensai. Arrivé sur les lieux, le nokill est en ébullition. Vite, on s’habille, on prépare le matos… ce soir je n’aurai pas besoin d’attendre 1 heure sur mon cailloux, je suis même en retard. Je me mets à l’eau et je suis vite saisi par le froid. J’ai du mal à évoluer dans la rivière car l’eau est encore un peu forte et tinté et je ne vois pas bien le fond. Pourtant il me faudra avancer à la limite car elles sont loin. J’arrive à me caler sur un bloc et j’observe les innombrable gobages. Premier lancé, je suis trop court… et encore trop court… et elles gobent partout. Concentre toi sur un gobages, un lapin à la fois si tu ne veux pas gâcher cet instant magique. C’est se que je ferai et c’est la prise avec un saut et un autre. Un tour en amont, un tour en aval, elles ont la patate. Un joli poisson de 35, puis une autre, puis encore. Bon j’aimerai bien faire une plus grosse… Un beau gobage, qui me fait penser à un beau poisson vient de percer la surface en aval… Un long lancé aval, elle monte, je ferre et c’est un fusée qui file en amont, puis se cale, je sent les coup de tête qui secoue mon xp et c’est la casse (Et merde !!!). J’ai très froid, je tremble de partout et j’ai du mal à refaire mon bas de ligne. Elles gobent de plus en plus mais je ne tien plus et il n’est pas 21h00 et il faut que je sorte. Aller on va fumer une petite clope, refaire le bas de ligne et se remettre en jambe pour la suite. Je me rejette à l’eau et je suis de nouveau saisi par le froid. Mais le bouillonnement de la surface me fera vite oublier le froid. Maintenant, il y a des millions de petits sedges qui remontent le cours d’eau et à chaque posés ou presque, c’est un poisson qui monte. Une belle gobe à ma droite presque dans mes pieds… un jolie posé, elle monte et c’est pendu… Celle là fuse dans les blocs, cherchant sa cache sans doute, mais je ne la laisserai pas faire… une jolie robe de 40. Il est presque 22h00, j’ai pris 11 poissons tous entre 30 et 40, elles gobent encore mais je n’en peu plus, je ne sent plus mes jambes, j’ai le souffle coupé, les waders plein de fuites, il est l’heure de sortir si je ne veux pas risquer l’hypothermie. Je tenterai quand même les dernière de la berge, que je louperai tellement j’ai le froid dessus. Ce soir elles ne veulent pas s’arrêter, ce n’est pas dans mes habitudes mais c’est moi qui quitterai les eaux avant la fin. Je me change tranquillement, range le matos et j’entends encore les belles gober. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas vu un coup du soir aussi magique avec des poissons partout. Les grosses étaient malheureusement hors porté, mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Ce nokill est une providence, Il est bien souvent irrégulier mais c’est le jeu et ce soir là c’était le bon. Le seul petit hic, ce sont les déchets métalliques et plastiques, alors si il y a des bonnes volontés pour y faire un petit nettoyage cet été, je suis partant pour organiser ça. Notre terrain de sport mérite bien un petit entretien comme le stade qui le longe. A bientôt à tous, et surtout à bientôt les filles de Saint gi.
