De retour…

9 juillet 2010

71 - Saône-et-Loire

Saône

clema74

Point de news remplie de grosses truites ou de beaux ombres en ce dimanche de juillet. Mais des nouvelles de ma rivière de cœur : la Saône. C’est avec elle que j’ai appris à pêcher tout petit. C’est déçu par sa dégradation que je me suis mis à la mouche. Cette saison, toujours catastrophé par son état, je reprends pourtant plaisir à la pêcher. Quelques coups improvisés à l’occasion de visites parentales m’ont donné cette saison quelques belles après midis à traquer de beaux chevesnes et de jolies perches en NAV. Alors ce matin, l’envie me prend tout à coup d’aller faire une session « street fishing » sur les quais de Mâcon. Je monte la canne, prends ma boîte fourre-tout dans une poche et pars à pied, en short pour faire les 200 m qui me séparent de ma rivière. En arrivant sur les quais, la saleté de l’eau me fait mal au cœur. Par endroits, bouteilles, canettes et préservatifs flottent au milieu des nénuphars. Les orages d’hier ont teinté l’eau et la visibilité est très mauvaise. Je cherche sur les bordures. Je convaincs 2 canadas de belle taille, certes très dociles. Une nouvelle espèce à mon palmarès de moucheur (même si j’en ai pris des 100aines au coup). Je tombe sur quelques rotengles (je repense à ce qu’Alx m’avaient dit d’eux). Ils s’avèrent très craintifs et tatillons. Je bute et rebute… Je remonte à un endroit où j’avais vu de beaux spécimens lors d’une promenade. Les bébés sont là : gros chevesnes et gros rotengles. Ils sont calés dans des herbiers, très durs à attaquer. En plus des herbiers, la visibilité très très réduite rend la pêche très dure : je ne vois pas clair au delà de 20 cm sous l’eau. Il faut donc repérer les dos sombres et essayer de les faire monter sur la nymphe, juste sous la surface pour les voir prendre. Je fais 2 très beaux cheucheux (environ 40) dont le combat me déçoit un peu. Et, enfin, l’occasion d’attaquer les gros rotengles se présente… Mais ils ne veulent rien savoir. Ils ont le nez en bas et ils ne veulent pas lever la tête pour prendre la nymphe. Pire : si la dérive est mauvaise ils fuient tous immédiatement. Je n’aurais pas cru ce poisson si dur à faire en NAV. Il me faut beaucoup de patience et de réflexion. Je comprends enfin qu’ils ne prennent pas au 1er passage : ils regardent, font un tour et reviennent dessus. Mais ils ne veulent pas de mon imitation. La mouche n’est pas en cause apparemment… c’est la présentation. Je reste, attends et les observe… un gros pépère de plus de 45 s’approche un peu entre 2 gros herbiers. Il n’y a pas trop d’eau, je le vois bien. Je présente un peu différemment, j’anime loin de lui et laisse couler… il vient, stoppe, regarde, se tourne, part, j’anime, il revient… et prend. Ferrage, pendu. Pssssstttt fait la soie entre mes doigts, il tourne dans les herbes emmêlant le bdl dans les joncs… Je démêle tant bien que mal en essayant de ne pas le perdre et je reprends le contrôle. Le bébé est ramené, il fait effectivement un bon 45 cm. Le combat m’a un peu déçu vu la taille du poisson. Mais je suis très content : encore une nouvelle espèce sur mon carnet de moucheur. Que n’avais-je emmené mon apn … Un second plus petit est convaincu aussi, mais je n’avais pas changé ma pointe de 12°° et un clac retentit au ferrage : cassé. Je rentre content… Bien sûr ce n’est pas une pêche exceptionnelle et ma rivière me fait toujours peine… Mais enfin je reprends plaisir à la pêcher. Ironie de la chose : la déception me l’avait fait quitter pour me mettre à la mouche sur les 1ères catégories et c’est la PALM qui me fait revenir à elle pour des pêches alternatives et simples… La décontraction, le plaisir… et ma rivière…

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