Quatre heure du matin, nous démarrons du barrage de Soulcem et nous entamons la montée des étangs des Picots. Le circuit est ardu mais il vaut le détour. Nous mettons 2h30 pour atteindre le dernier des étangs, situé à plus de 2300 m d’altitude. Après ces efforts physiques, il faut changer de vêtements pour éviter d’avoir froid. De plus, ce quatrième lac est entièrement recouvert par la brume. Mais le moral est toujours au beau fixe et nous hâtons nos préparatifs pour nous mettre au plus vite en action… Malgré notre persévérance aucune truite ne se décide à attaquer nos mouches. Etonnés par le peu d’activité des poissons, nous décidons de descendre au troisième étang. La brume tombe, laissant espérer de meilleures prises. Nous sortons donc le grand jeu : sèches, noyées et streamers, mais le résultat est très décevant, seuls deux truitelles seront prises. En début d’après-midi, nous redescendons vers la vallée avec un goût amer dans la bouche. Nous nous posons beaucoup de questions sur la pêche dans ces étangs. Trop de pression de pêche avec quasi absence de no-kill (nous avons constaté des restes de « tripes » parsemés en bordure du lac), un alevinage de la Fédération un peu bizarre (Truitelles de 3/5 cm lâchées au mois de Juin et qui meurent après avoir été prises par des pêcheurs aux appâts naturels). Dernier constat affligeant, les nombreuses boîtes de conserve ou encore de teignes abandonnées dans les différents lacs par des pêcheurs peu scrupuleux. Ces étangs des Picots sont-ils victimes de leur succès ? Je suis prêt à partager des lieux de pêche que je connais dans notre beau département mais pas à ce prix.