En manque de nouvelles destinations. En manque de sensations. Démotivé par mes dernières sorties dans les Pyrénées où la chaleur ne permettait à peine de pêcher plus de 20 minutes avant le coucher du soleil, Il fallait que je me « retrouve » . C’est donc avec un besoin de me confondre avec les éléments que je pris la route. La Clio, chargée à bloc, indique 9h20 sous le panneau « Chateauneuf-les-bains », il fait frais et le temps n’est pas aux grosses chaleurs : j’ai la tête remplie d’espérances. 9h30 j’enfile mes waders au bord du NK des méritis et première désillusion : Les co** ils ont laché ! Moi qui pensait trouver une rivière au bord de la déshydratation, je la vois en pleine forme ! de l’eau ras les bordures ! Je m’applique en nymphe et noyée jusqu’à 13h00: Rien ! Je décide de partir explorer les alentours, et de me balader jusqu’à 17-18h pour revenir au coup du soir, en espérant que les poissons se soient acclimatés au débit. Un détour par le panorama du méandre de Queille m’apaise. La région est magnifique. 20h30 les mouches commencent à être présente en nombre, et je fais des aller-retour sur les spots du NK en marronnant « Mais c’est pas possible, zéro gobages, peut être sur un secteur plus calme,… » « peut être sur cet fin de lisse »… Je finis par en apercevoir un, en face, sous les branches : une petite ! Au final j’en ferais 5, pas bien grosses certes, mais quel bonheur ! Le lendemain 6h45 le réveil sonne sous ma tente, une seconde pour ouvrir les yeux, se rendre compte à quel point le moindre bout du nez qui sort du duvet est gelé et le réveil est repoussé à 8h30 ! Je croiserais un pêcheur qui m’informera que le thermomètre est descendu à 3°C ! Samedi, le niveau n’a pas bougé, je passe la journée à explorer les bords de Sioule, sans beaucoup de résultats, aucun gobages, les seuls poissons touchés c’est en nymphe, et ça dépasse guère les 20cm. A 17h je décide de ne pas attendre le coup du soir, je prends les gorges de la Sioule, direction la Saône-et-Loire où je vais y patienter 5 mois en stage avant de retourner dans les Hautes-Pyrénées. Les poissons n’auront pas été vraiment présent, mais on ne peux pas leur en vouloir, cela fait déjà longtemps que l’on sait que la fée électricité n’est pas de leur cotés. Qu’importe, mes yeux sont remplis d’images, de nouveaux coins, les Bergeronnettes virevoltent encore, tandis que le Cincle continue sa toilette sur son rocher préféré. Tout va bien , Douce France… A bientôt, Kévin.
