C’est l’histoire d’une partie de pêche sur la grande Nive. Après des années sans en visiter les berges, je retrouve le chemin de la rivière.
A cet endroit il y a toujours des gens qui viennent camper. Il faut avouer que ce coin tranquille est plus que charmant. Isolé de l’axe routier principal au fond d’un petit chemin ,un nid de verdure.
L’eau de la rivière est fraîche malgré la saison de tout les dangers pour les poissons. Le niveau à 9m3 autorise l’activité pêche sur une large surface.
La retombée de fourmies en fin d’après midi ne déclenche pas d’hystérie chez les poissons. Ces derniers déjà à table sur une émergence de petites grises ne changeront pas de menu.
J’écume alors ce grand lisse pendant plusieurs heures. Un gobage, présentation de la mouche dans la foulée. La première dérive, décisive dans la majorité des cas, m’offre le plaisir d’un bref combat. Les poissons capitulent rapidement. Dans ma main pour pratiquer le décrochage, ils ont cette raideur caractéristique de la Vandoise.
En effet les poissons pris sont de belles petites vandoises, vaillantes et actives en surface. Les spécimens capturés vont de 6 à environ 30 cm. Que de poissons pris.
A cet endroit sur presque un kilomètre de grande Nive il n’y a plus de chemin de pêcheur bordant la rivière. Les ronces et autres végétaux rivulaires s’imposent. La rivière aurait-elle été abandonnée par les pêcheurs ?
Je reprends la voiture et file vers un autre spot. Il en sera de même, a l’exception d’une truite cédant aux charmes de ma belle mouche d’Ornans.
Le coup du soir sera réservé également aux poissons blancs. Vairons, goujons et vandoises étaient hier les espèces dominantes.
L’analyse ne se fait pas avec une canne à pêche comme je me plais souvent à le rappeler. Pour autant sur le chemin du retour un air de blues me renvoie à ces belles années et l’abondance de grosses truites fario sur ces secteurs.
