Après deux semaines de pluie non stop,sur les hauteurs de la Corrèze,avec quelques belles averses de neige et de grêle,des températures matinales proches de zéro. J’ai pas le moral. Ce samedi vent violent et grosse pluie,me dissuade d’aller sur la Dordogne. Dimanche matin pas mieux,mais la météo local annonce une ouverture dans l’après midi. J’ai pris par habitude de surtout pas me fier au temps sur St yrieix le déjalat ( la différence entre Ht Corrèze et Bse Corrèze est assez significative). Tournant en rond comme un lion en cage,je décide mon épouse et prend la direction d’Argentât. En arrivant sur le pont le traversant,le Doustre vomis une eau chargée d’incertitude,avec un peu de chance le barrage du sablier retiendra tout ça ,mais non à sa sortie la Dordogne est déjà bien teinté. Plus bas la Souvigne n’est pas mieux et déverse son flot boueux,ce qui n’arrange pas mes affaires,mais bon je suis là. Je décide d’aller plus bas en espérant que tout ça se dilue dans la masse. Amont de Beaulieu l’eau est sensiblement moins chargée,mais bon c’est guère mieux. Je rentre dans l’eau vers 14H00 et surprise une activité de cul vert déclenche quelques gobages. Je fais monter,prend et loupe,quelques truites de taille modeste,jusqu’au moment ou,un petit rond sous les branchage attire mon attention,est ce qu’il s’agit d’une petite branche tombé à l’eau,j’attend . Quelques secondes plus tard le petit rond réapparaît à la surface,suivi d’un autre.C’est bien une truite. Le lancé n’est pas facile,les branches sont basses,surtout mal aidé par mon bas de ligne trop long et pas assez nerveux pour se genre d’exercice ,mais bon on ferra avec. La Dame s’active et me permet de faire le bon lancé et d’atteindre ma cible , petit gobage ces pour moi,ferrage en douceur et voilà la belle ,furieuse de sa mésaventure qui s’efforce de se débarrasser de cet insecte piqueur. L’eau est teintée,je ne vois ma prise qu’à fleur d’eau et elle m’apparaît avec une robe somptueuse,que je n’ai encore jamais vue sur la Dordogne . Elle arbore deux liserés rouges sur les extrémités de la caudale et l’adipeuse , une seul ligne de points très espacés les uns des autres,zébrures très marquées,pas de taches noires sur les joues. Elle a aussi une blessure très visible sur le dessus du dos, à l’arrière de la tête,infligé par je ne sais quel prédateur. Je l’échoue sur la rive opposée, pour prendre cette magnifique robe en photo ,et la rendre à son élément . La moralité de ce petit récit,c’est qu’il ne faut jamais s’avouer vaincu ,même si les éléments ne sont pas de votre côté. (les photos suivront prochainement ) Amicalement, marc.