Echauffement réussi

5 mars 2011

01 - Ain

Rhône

alx

Chaque année c’est pareil, j’ai l’hiver entier pour monter des mouches et à une semaine de l’ouverture mes boites sont toujours remplies de courants d’air… Le problème c’est que je peux pas m’empêcher de pêcher. Du réservoir un peu, de la deuxième catégorie beaucoup. Et pour dix sorties à crever de froid sur des eaux grises, une comme hier. Il faut dire, le printemps était venu faire un premier passage. La veille, en randonnée, j’avais déjà eu cette sensation de soleil qui réchauffe et de nature prête à partir, mais là, en plaine, au bord du Rhône, c’était l’explosion de vie. Les grosses tiges d’herbes vertes colonisent les talus, les bourgeons gonflent, les oiseaux se battent pour le meilleur emplacement de nids ou la plus belle femelle, et les mouches dérivent sur l’eau. Alors forcément, comme en plus le niveau a un peu monté, sous l’eau, ça bouge aussi, je distingue les grosses masses noires du haut de la rive. Je descends en aval, approche furtive, les museaux frôlent l’eau. Dérives… deux énormes chevesnes en sèche, le long des bordures. Plaisir et répétitions des gestes avant de traquer dame fario. Puis sur le retour, ces dos qui fendent l’eau sur le radier, bizarre. Des barbeaux ? dans ce cas c’est nymphe lourde en amont et on voit ce que ça dit… Ben ça dit rien, hormis que le fond est déjà tapissé d’algues. Et puis première tirée au bout d’une demi heure, ça part pleine balle, et m… décroché ? Pris par le dos ? Peut être, mais il n’y a aucune écaille sur l’hameçon. Je relance, la soie arrête sa dérive, file vers le courant principal, ferrage et grosse bagarre. Je laisse de la soie au poisson malgré la pointe en 15°°. Je dois descendre avec lui le fleuve puissant histoire de le sortir du gros courant. Ben ma foi ça résiste, mais arrivé sur la bordure, point de barbeau, un énorme hotu, le gros gammare en hameçon de 12 pointé au coin de sa drôle de gueule. Un poisson de plus dans la besace numérique, la satisfaction d’avoir pris une espèce particulièrement pénible, et puis pour moi c’est ça la pêche, des gros poissons qui tirent, du soleil plein la gueule, être tout seul sur des km de rivière, avec une nature qui renait et te fait oublier les épaves de voitures dispersées le long des berges. Tant que y a de la pêche, y a de l’espoir !

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