On a tous pour habitude de dire : « Ah, je serais aller à la pêche aujourd’hui ». Eh bien c’est exactement ce que je suis dit ce matin en me levant. Sur Pégomas le temps était menaçant. Un temps qui vous laisse une certaine incertitude sur le déroulement climatique. Après quelques valses hésitations je me décide enfin à partir en pêche et au diable le temps. Je décide en route de changer de spot et de me rendre sur un endroit que je n’ai pas pratiqué depuis trois. Sur place, un brin de causette avec un pêcheur au toc. Ce dernier n’a piqué qu’une petite truite de remise me dit-il et me prévient que la rivière est haute et que le moucheur que je suis ne fera rien monter. Je décide quand même de tremper mes mouches comptant sur ma connaissance des lieux et aussi, un peu, sur la chance comme chacun d’entre nous. Je me présente au bord de l’eau. C’est vrai qu’elle est un peu haute, mais pas non plus de quoi rentrer à la maison. Une petite nymphe assez lourde pour descendre un peu. Un lancer droit en amont. Une légère dérive, et voila que ma soie remonte le courant. Un assez bon coup de poignet pour assurer mon ferrage et le combat commence. Elle prend directement le courant usant de sa force et de son poids. Elle redescend tout en cherchant le fond et repart de plus belle vers le haut. Je la laisse faire tout la bridant légèrement car je suis en 10/100. Ayant réussi à la fatiguer, je la regarde me descendre dans la main et la saisis délicatement tout en laissant exploser ma joie. Durant cette belle journée six poissons auront été pris. Un de 19, deux de 20, une de 23, une de 27 et la dernière de 35 cm. Deux en sèche et quatre en nymphe dont une à vue. Moralité : ne jamais écouter que soi même et prendre du plaisir à la pêche.
