C’est vrai que les Bordelais, longtemps mal lotis niveau palm, ont un peu plus de chance aujourd’hui. Je peux en témoigner, moi qui pêche à Cap de Bos (5mn du boulot) une fois par semaine (en semaine, avec souvent le lac pour moi tout seul), et ce depuis fin octobre. Cela me permet d’observer ce magnifique plan d’eau, de voir évoluer le niveau de l’eau, l’activité des poissons… et de tenir des statistiques de mes prises et des techniques et mouches utilisées. Jusqu’ici, la montana, la black pennel, le muddler minnow et le stream chartreuse avaient la vedette. Mais aujourd’hui est un autre jour. La température est d’une douceur incroyable, le vent du sud souffle plein pot et j’ai décidé de faire prendre l’air à mon nouveau moulinet rivière.(Tant pis pour Sebbien33, le mariage de sa B2X et de mon ODF sera pour plus tard) Je ne pêcherai donc qu’en sèche, avec ma 9 pieds soie 6 (une Ibis démarquée) et une WF 4 « artisanale » qui perce très bien le vent. C’est dans les vagues qui se forment derrière l’île que je m’amuserai le plus, avec des sensations proches de la pêche en rivière (dérives dans les vagues). 6 truites verront mon nouveau moulinet, deux décideront de partir avec mes mouches, 3 ou 4 encore se décrocheront. Un petit sedge chevreuil, une oreille de lièvre claire et une mercantour auront la faveur des truites. Les gobages sont discrets mais nombreux Il est quasi impossible de faire monter une truite durant les périodes où le vent ne souffle pas, heureusement ces périodes sont rares. Une jaune passe sans arrêt devant moi, juste pour me déconcentrer. Mais elle boude ! Une belle arc mettra toute son énergie pour que je teste le frein de mon nouveau moulin, argh que c’est bon… Et voilà, l’après-midi se termine, trois heures que je pêche, il faut aller chercher le petit au judo. Le principe de réalité me tombe sur la tête. La voiture. Le portable. La rocade. Le pire: la montre A bientôt Cap de Bos.
