Essai en soufflerie

10 mai 2009

01 - Ain

Ain

alx

Après 6 jours à New York (quel voyage mais quel voyage… inoubliable !) et un mariage d’amis en présence d’un troupeau de 18 enfants beuglant et hurlant à qui mieux mieux je me prépare à une cure de misanthropie, à savoir une bonne dose de solitude sur les rives de l’Ain… Les miracles n’existant pas, mon bas de ligne à noeuds n’a pas repoussé durant mon absence et les mouches ne se sont pas reproduites dans ma boîte, je perds un temps fou pour l’un et l’autre et je suis déjà bien chaud en prenant la route… Et là je me rends compte qu’il y a un truc qui cloche, la voiture se déporte et les arbres dansent le disco… ça souffle comme jamais sur la Dombes et c’est pareil en plaine de l’Ain… Arrivé au bord de l’eau, pas de miracles non plus, il faut subir les assauts du vent et il n’y aura pas une éclosion de la journée malgré un temps couvert qui en l’absence de vent aurait fait mouche (si je puis me permettre le calembour). Les barbeaux sont enfin déployés dans la rivière, mais méfiants comme jamais… Le long d’une bordure, une truite gobe à qui mieux mieux (du vent ?, y avait rien sur l’eau), je la foire alors que j’avais le vent avec moi en tentant de mieux la voir, bravo… c’était les premiers gobages de truite clairement identifiée de l’année. J’arpente des centaines de mètres de rives mais c’est le désert, malgré des spots qui puait le fish à plein nez… Le long d’une rive je distingue enfin une forme… mais c’est une arc !! c’est la première fois que j’en vois une sur l’Ain. Elle se barre doucement avant que j’ai le temps de noyer une nymphe… ça commence sérieusement à me gonfler, je me cale donc dans les bosquets en bordure, rapidement rejoint par des perles et des sedges (allez plutôt faire un tour sur l’eau au lieu de m’emmerder à rentrer dans mon col !!) et une mouche énorme et solitaire (mouche de mai) ? je vérifierais je n’en suis pas sûr… Un énorme mâle sanglier vient boire, le soir tombe et le vent décide enfin d’en faire autant… mais c’est trop tard, la rivière à cette allure désespérante que je lui déteste, cette lueur grise et blafarde qui veut dire capot (je compte pas le blageon pris en nymphe)… Par acquis de conscience, je me positionne sur un courant où à l’évidence il doit y avoir du fish. Je suis alors rejoint par un nuage de sedge comme je n’en avais jamais vu, je suis couvert d’insectes !! ça gobe dans les frisotis des courants, et en fin de dérive enfin la touche… Première truite de l’Ain 2009, bon, ben j’ai encore une belle marge de progression… et une réponse à ma question : oui il existe des riquettes dans la BRA !! voilà un joli petit modèle conforme à ses grandes soeurs. une satisfaction derrière cette prise anecdotique, celle de la capture qui vient confirmer la certitude de la tenue d’une truite sur un certain type de poste. Et un apprentissage, celui de la pêche des courants et « du blanc », bien loin des lisses qui caractérisent la BRA. Mouches, bas de ligne, tactique, j’ai tout à apprendre pour découvrir un terrain de jeu jamais pratiqué depuis ma découverte de la rivière il y a deux ans mais où je suis sûr que de nombreux poissons sont postés bien peinards. Bref, je suis pas prêt de m’ennuyer sur la BRA surtout avec l’ouverture de l’ombre le WE prochain !!

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