Il faudra encore de nombreuses années sans incident majeur pour que la Grande Nive redevienne une destination halieutique de choix.
Malgré tout, les eaux sont belles, bien que basses pour un mois de juin et le fond très glissant est inquiétant alors que la période estivale est encore à venir.
Les poissons sont très localisés, un peu comme s’ils se regroupaient pour se soutenir dans cette épreuve.
En attendant un coup du soir qui ne viendra pas, je décide de faire passer quelques nymphes dans des courants puissants et oxygénés.
J’espère de beaux poissons et ma 10p cts soie de 5 devrait faire l’affaire.
Une nymphe H12 lestée d’une bille tungstène dorée de 3,5 en pointe et une H14 en 3mm argent en potence seront les bonbons du moment.
J’attaque derrière de gros blocs qui remuent l’eau et le premier passage me gratifie d’une petite 30 rapidement remise à l’eau …
Les minutes qui suivent vont mettre le matériel à dure épreuve.
Je gratte le fond et sent chaque cailloux … j’accroche … le galet avance dans le courant … c’est lourd … très lourd et il faudra un bon quart d’heure pour épuiser le premier barbeau qui dépasse les 50.
La séquence se répète presque immédiatement, mais le gabarit est tout autre et je bénis mon Stroft GTM en 12. La bête décide d’aller faire un tour vers l’aval et le backing est rapidement atteint. Il faut que je me bouge et je fait au moins 100 avant qu’il se stabilise dans un calme.
Le matériel tient le coup et même si la canne pliée en deux assure un max, une bonne demie heure sera nécessaire pour échouer ce magnifique poisson de 60 cm.
Une nouvelle fois, il n’y aura pas de coup du soir, malgré les phryganes qui tapent l’eau … on verra ça dans quelques années.
