J’ai rêvé éveillé. J’ai rêvé que je faisais la ferneture sur la Rivière San. Je crois que David et Thierry on fait le même rêve. On a rêvé pendant 4 jours. Arrivés au bord de l’eau, le rêve rejoint la réalité, ou l’inverse. Sur la rivière sauvage, accessible sur toute la largeur, de grands ronds crèvent la surface. Nous contemplons admiratif le San et c’est avec fébrilité que nous passons la soie dans les anneaux. Et le rêve continu. Les premières prises ne se font pas attendre. Des truites à la robe cuivrée, d’autres dorées, des ombres aux étandards interminables. Il faut bien sur respecter quelques règles, le bdl, les dérives et le choix de la mouche. Car si la densité de poisson laisse rêveur, on ne gobe pas n’importe quoi, n’importe comment. Faut pas déconner quand même. Au coup du soir, cette fois la réalité dépasse le rêve. Mais à quoi bon vous les décrire, vous ne me croiriez pas. Nous avons eu trois jours de temps superbe, très ensoleillés, des conditions pas forcément idéal d’après Gérard, organisateur du sejour. Le dernier jour plus couvert lui a donné raison et on s’est rendu encore un peu plus compte de la richesse et du potentiel de cette rivière : une éclosion d’olives pendant 5 heures et tous les poissons de nos rêves gobent le naturel et l’artificielle. Truites et ombres sont à touche-touche. Forcément un tel rassemblement de poisson « fourrage » attire du plus gros, du bien plus gros, un taïmen par exemple! Pourquoi pas, puisque c’est mon rêve. Merci à Thierry et David. Merci à Gérard et à l’hôtel Gawra pour leur disponibilité.
