Le vent s’est un peu calmé, ce soir direction l’Huisne sur Rémalard (61). En arrivant le constat est simple, aucun gobage, aucune activité, option NAF dans les courants sans résultat. En remontant sous les frondaisons : gobage. 1er posé et une jolie truite d’environ 35 est relâchée. Puis plus rien, direction mon jardin secret, à l???abri du vent et du soleil. Petit gobage sur un poste impêchable, je m’assois dans l’herbe et essai tant bien que mal de lancer (un lancer sur deux finira dans l’herbe). 30 minutes plus tard le poisson gobe toujours et moi je m’arrache les cheveux (ça fera rire ceux qui me connaissent). Puis un beau gobages juste au dessus. Sans bouger je lance en revers et ferre un très bel ombre. Le temps de le remettre à l’eau et un nouveau gobage apparait, juste en face de moi le long d’une grosse branche. 1er lancer parfait et… rien ne se passe. 3ème lancer et ma mouche coule étrangement, je ferre par instinct et pense être accroché dans la branche. Coup de tête, c’est du lourd, ça monte ça descend et chandelles, c’est un des plus beaux poissons de ma vie que je tiens au bout de ma ligne. Le temps de faire une prière pour mon 12/100 et mon hameçon de 18 et c’est une truite de plus de 50, grasse comme un loukoum qui finira dans ma main (désolé pour la photo, on fait ce que l’on peut quand on est seul). Ce poisson est pour l’instant le plus beau de ma vie de pêcheur à la mouche tant par sa taille, son poids mais aussi face au combat qu’il m’a offert. Remise à l’eau, le 1er poisson gobe toujours mais je n’ai plus la tête à ça, je repars vers ma voiture comme un enfant au matin de noël. La triste saison qui vient de passer est déjà oubliée et il reste une semaine pour continuer.
