Excité par le compte rendu d’un ami sur sa sortie Rhône la semaine dernière (des gobages, des gobages … imprenables !), voilà plusieurs jours que je rongeais mon frein, attendant une « fenêtre dans mon emploi du temps ! Ce fut cet après-midi : au bord de l’eau à 12h30 sous un beau soleil mais avec un vent fort et glacial. Au bout d’une heure, je vis un gobage régulier sur … la rive d’en face ; je m’approchais, attendis un peu pour observer : il y avait 3 poissons l’un derrière l’autre sur 3 mètres, un petit devant, un moyen derrière et le plus intéressant à la queue … difficile de pêcher le 3eme sans attirer les 2 autres ; effectivement le petit prends ma mouche mais je ne le ferre pas ; 2/3 passages et c’est le moyen qui monte, cette fois je ferre et je le ramène : 30 tout juste, bon pour la casserole … mais pas la mienne ! J’attends que le plus gros se remette à table … quelques passages et j’attends … je suis à l’ombre des arbres, de l’eau jusqu’au c… et j’attends ; au bout d’une 1/2 h, je fais des vagues tellement je tremble et je retourne bien vite au sec et au soleil à la recherche d’autres ronds, mais en vain, juste 3 truitelles et 1 ombret. En passant le long d’une lône, je vois 3 barbeaux qui tournent en rond : une grosse nymphe blanche et au bout d’une dizaine de posés, une bouche qui s’ouvre … pendu ! Je m’attendais à un combat mémorable, mais en moins de 5 minutes mon 12% est venu à bout de ce pépère de 61 cm ! Par contre, après 10 bonnes minutes passées sur les galets pour la séance photo, il est reparti dans l’eau comme si de rien n’était … costaud le bestiau ! Je reviendrai pour les ombres un autre jour car cette fois c’est parti, le froid est là, bien là, les mouches aussi, il ne manque plus qu’un peu de chance pour tomber sur le bon jour, celui où les ombres sont à table.